jeudi 28 juin 2007

MANQUE DE FORCE...

Je n'ai plus de force... Épuisement total. Mes mains tremblent et la fièvre me crampe sur ma chaise. Je tousse à m'en arracher les poumons et chaque respiration me donne l'envie de vomir. La faim me harcèle, mais chaque bouchée que je prends est un calvaire.

Je voudrais aller te rejoindre, Julie, peu importe où tu es, je voudrais demeurer à tes côtés pour ne plus jamais te quitter et pour que tu ne me quittes plus.

Le Vide, encore plus présent qu'hier, encore plus profond que le néant. Je suis seul devant mon ordinateur, hanté, déboussolé, une plante aura plus de vie que moi.

Certaines personnes tombent gravement malades lorsqu'elles perdent un être cher de la façon dont j'ai perdu Julie. Deux jours après sa mort, les poumons me font mal, la fièvre me tue, la toux m'arrache à moi-même, la gorge me brûle. Le peu que j'ai dormi cette nuit a été une intermittence de réveils en sursauts, de toux creuse, de fièvre débilitante et d'angoisse sans nom.

Ce matin, j'ai lu mes courriels, remplis de mots encourageants de la part de Jen, Marie-France, Antoine, ma tante France et mon oncle Sylvain. Et les larmes m'en ont arraché. Je craque en un milliard de petits grains de sable et le tonnerre gronde en mon coeur.

Ses yeux, ses magnifiques yeux remplis d'amour ne se poseront plus sur moi. La mort. Ne pars pas, Julie... Nous avions encore tout à commencer............

2 commentaires:

Fel-X a dit...

Conseil poche d'un gars qui sait autant donner des conseils que gérer un deuil:

n'ouvre plus tes courriels pour une couple de jours. Moi, ce qui me fait craquer dans les pleurs intenses, c'est quand on me demande quand ça va bien, quand on m'offre des condoléances qui n'arrangent rien.

Et surtout, arrête d'écouter "Souffler sur les étoiles". Cette chanson-là me faisait déjà pleurer vlà quelques mois. Arrête de te torturer. Je sais que tu peux pas t'en empêcher. Éteint ton osti d'ordi, arrête de lire ce commentaire sur ton blog et va écouter des Carnivale. Ou n'importe quoi qui va supposément te changer les idées et dont tu n'as pas envie.

Je sais que c'est une mauvaise comparaison, mais la dernière fois que j'ai été décriss, je me suis lavé le cerveau aux DVDs pour survivre et ça a semi-marché. Même si j'avais envie de vomir, j'étais affalé sur le divan et quelquefois j'arrêtais de pleurer et je me faisais capturer par les intrigues... avant de me remettre pleurer.

Anonyme a dit...

Chacune des étapes d’un deuil doivent être vécues l’une après l’autre sans tenter d’en escamoter ne serait-ce qu’une seule. Il faut exorciser le mal et la douleur qui nous affligent pour être ensuite capable de propager sereinement les plus beaux souvenirs de l’être disparu.
La vie est éphémère mais le véritable amour est éternel.

Luc, je n’ai pas encore trouvé les mots pour alléger ta peine mais sache que je pense à toi très très fort.



Guylaine Rousseau