mercredi 31 octobre 2007

SHOW DES BISOLARS À MUSIQUE MAISON!

Une semaine et demie plus tard, nous sommes de retour de Québec, la tête encore pleine des images d'un spectacle de grande envergure avec les Bisolars (et la toune du Cyclope Mauve dans la tête qui ne veut pas s'en aller). Du slapstick de première catégorie, du bruit comme seuls les Bisolars peuvent en faire, le bordel total sans savoir qu'elle sera la prochaine chanson (dédiée à Mû l'Immortel!) et du fun à pleines pochetées (ou pourritures, si le mot vous sied mieux)!

Enfin, ce fut une expérience incroyable pour nous quatre (je crois), et le public, nos fans invétérés, en redemandait encore et encore. On avait l'air de parfaits crétins et ce fut là le meilleur. De grands classiques furent joués, tels que Comptables Agréés, Tronchorama, Sécrètes-tu des barbus et le très controversé Ex-communication.

Ça m'a donné le goût d'en refaire d'autres, mais peut-être pas à Québec. En attendant, il faudra refaire de la musique, peu importe si c'est du Bisolars ou non, il ne faut pas arrêter!

samedi 27 octobre 2007

DERNIERS RAYONS DE SOLEIL (suite du message blog du même nom sur "Les Calepins de Félix" 26/10/07)

Hum... Merci Félix! "tant qu'il sait ce qu'il ne veut PAS". Le reste est sans importance, en quelque sorte. Tout s'accomplira à la fin...

La fin d'une époque, où même les édifices s'émiettent, pris d'une maladie inconnue. Les ponts s'écroulent, les vitres cassent, les briques nous tombent sur la tête et je suis aux premières loges d'un gratte-ciel qui s'effondre sur la foule: je tombe avec les autres, du 120ième étage, une caméra à la main pour la postérité publique et post-mortem. Aucun renouveau à attendre, par contre. Que la poussière qui arrache les poumons et une visibilité de deux mètres, gros maximum.

Tout ça, je l'ai rêvé la nuit dernière. La fin de l'espèce humaine, la fin des jours, et j'étais toujours vivant et on aurait dit que j'étais le seul à voir ce qui se passait. Les autres? Ils roulaient dans leur voiture sur des routes empoussiérées, des morceaux de gratte-ciel tombant autour d'eux et devant leur parfaite indifférence.

Qu'est-ce que ce rêve m'a dit? Que les roches aussi peuvent être malades et que nous sommes déjà dans ce commencement de la fin.

J'imagine que l'impression de ce rêve concorde avec le fait que je me considérais comme un prophète à la grande vision quand j'étais plus jeune. Un "Voyant-Clair", celui qui voit tout et qui l'exprime dans des mots souvent incompréhensibles. Le faiseur de musique verbale pour des oreilles fermées et lointaines.

L'appétit vient en mangeant, mais qu'arrive-t-il quand on ne mange plus?

mercredi 24 octobre 2007

LA MÉMOIRE DANS LA TÊTE

sordides avenances
une chapelle éclatante se noie
dans l'appartée de mon talon planté
au creux d'une joue de ciment broyé

univers de trop plein
des jambes molles dansent dans un cercueil
réveil attendu sur la pointe d'une tombale

depuis le début du feu enragé
j'aspire à devenir
celui qui n'a pas vu le soleil depuis des siècles
une ombre de plus sous une table inhabitée
des morceaux pourris à vendre pour ton âme

compte-gouttes
flick
flack
une par une sur ma peau
des flaques rouge et or s'agrandissent
mon nom est Légion
et par le suppliant des neurones
demain sera jour de festin
pour les
corneilles blanches
taches de lumière au-dessus d'une ville sombre

celle qui dort dans mon esprit
l'oubli d'un ton grave abstient le passé
à se réveiller dans le jour mourant

même le temps à peur des idées

vendredi 19 octobre 2007

SHOW DE DÉBILES MENTAUX!

Plus qu'une journée avant le Jour B (pour Bisolars)! Dans une journée, nous serons 4 cinglés à se présenter sur la scène de l'Oeil du Poisson à Québec pour le plus grand fiasco de tous les temps! Les Bisolars seront enfin en concert! Et ils casseront la baraque! Ils y joueront leurs plus grands succès et feront vivre des émotions fortes au publics en effervescence!

"Par le Yin et le Yang..."

La défonce totale, quoi!

jeudi 11 octobre 2007

FOGGY MIND

Tout se retrouve catapulté. Mes idées, mon ventre, ma vision, mon coeur. Catapulté où? Vers le vide, voilà. Une nausée dépassant l'imagination s'empare de moi et je ne peux plus bouger. Je marche dans un brouillard fluide, les jambes molles, le stress dans l'estomac, je vois double et il semble que mon esprit veut fuir mon corps.


Ne plus vivre ma vie, c'est ce qu'il attend, cet esprit tourmenté. Aller ailleurs, imaginer autre chose, faire autre chose.


Des projets autres:
Nous avons, Sylvain, Félix, Antoine et moi, un show de musique le 20 octobre. On va s'amuser comme des fous!
Mélanie m'a proposé de commencer une bande dessinée avec elle. Ça risque d'être assez absurde, reste à trouver une idée...

Et le reste? Foggy mind, des bras qui ont peine à bouger et la Lune dans le numéro 43. Un poids trop lourd à porter, une corvée que je ne veux pas subir. J'y pense de plus en plus, je ne sais pas qui je suis. Tomber dans une flaque de morve en putréfaction et sentir la rosée d'un frais matin sur ses bras, n'est-ce pas là la même sensation?

Si fait.

Je gratte le fond de mon cerveau avec une cuillère de feu et je ne récolte que la peur.

jeudi 4 octobre 2007

FOLIE ET MORT DE FOUGMA 'HAMED

Je sais, vous attendez avec impatience la suite du "Vieil homme et la Moufette", mais il vous faudra encore patienter. À défaut d'écrire comme je me sens ces temps-ci (comme de la crap, soit dit en passant), je vous laisse sur ce petit bijou d'absurdité qui m'a inspiré pour écrire le "Vieil homme et la Moufette".

Un pastiche fait au cégep dans le cours de ce franchouillard de François Lyonet, un bout-en-train digne de Ramdam.

Bonne lecture!



FOLIE ET MORT DE FOUGMA ‘HAMED
Pastiche de « Grandeur et décadence de Gérard Bilodeau » de Gabrielle Gourdeault

Fougma ‘Hamed naquit d’un Berger Allemand pantouflard circoncis et d’une loutre de mer appelée Julie Girard-Tremblay, circonspecte et un peu dérangée par la sénilité de Henri Jones, leur chat domestique qui, depuis déjà belle lurette, s’attaquait aux poireaux de Papa-Je-Suis-Déconnecté-De-La-Réalité-Par-La-Méthode-Je-Bois-De-La-Bière-Devant-La-Télé.

Fougma était le nom donné à ‘Hamed par sa mère. Ça ne voulait rien dire en particulier, sinon qu’il n’en avait pas la moindre idée. En fait, tout ce qu’il savait, il l’avait lu dans son livre de naissance dont aucune photo n’artisanait de couleurs flyées ses pages blanches et noires. Il a appris qu’il est né à Chicoutimi, capitale de l’Arabie Saoudite, de l’Espagne, de la France, de la Roumanie, des Îles Mouc-Mouc, de la Norvège, du Canada et de son petit Saguenay au fond de son trou. Comme on dit : « a hole’s a hole! ». C’était peut-être un pur mensonge aussi… il ne savait pas. Sa petite famille in vit présentement au sommet de la plus haute colline des environs alentoureux, c’est-à-dire le pic de sable dans l’État du Maine.

Toute sa vie, Fougma a idéalisé un idéal faramineux : découvrir la vérité sur ses origines. Ses petites manigances l’ont emmené vers la biblio-disco-vidéo-homothèques, où tous les renseignements de l’univers sont emmagasinés. Mais une société dans laquelle monsieur-tout-le-monde côtoie tout le monde et où les dirigeants tentent de cacher une vérité monstrueuse à un pauvre petit adolescent à l’imagination trop fertile qui rêve de voler sur des hippocampes à dos argenté ne peut pas laisser une banque d’informations top secret se dévoiler d’elle-même à celui-ci. C’est pourquoi il ne trouva rien. Nada. Nothing. No zapatos en el vestuario…

Fougma n’avait plus guère le temps de voir sa loutre de mère et Jones le chat tellement il était absorbé par ses lectures non instructives. Il se décida donc de partir à la conquête de la vérité de sa propre identité inconnue. Une bonne dose de construction hallucinatoire lui permettra peut-être de savoir ce qu’il est ou qui il est, ce pauvre Fougma.

Jour et nuit, il se piquouillait, se sniffait, se déconstructionnait, s’enflammait les bras, les narines, le derrière et tous les orifices où la dope magique pouvait bien pénétrer avec ce qu’il trouvait sous son lit. Il vit tous ses amis d’autrefois : George l’écureuil, Verra la truie, Hypolithe l’éléphant de Papouasie… Ils ne savaient rien, pas même un soupçon de poudre de perlimpinpin de plus que ce qu’il avait déjà consommé. Il mit même, après trois jours de planage (en fait, il ne s’était écoulé que trois heures), son bonnet de bain à antennes collectives pour communiquer avec les extraterrestres. Ils vont sûrement savoir ce qui se passe sur cette Terre enfouie dans l’hébétude ignorante et le soleil jaune, chaud et suant. Brouillage. On tente de l’empêcher de les rejoindre! Un espion, un félon, une taupe, un raton-laveur, s’est infiltré dans l’humble demeure à trois étages du petit Fougma. C’est ce qu’il se dit, pas encore remis de son trip psychédélique avec les éléphants roses de Papouasie et les écureuils irlandais.

Il sortit donc de sa chambre, à la fin du jour, chancelant et défaillant, pour aller rejoindre un chat en train de tourner en rond, bavant et s’assommant tout naturellement sur une pile de vieux Reader’s Digest jadis légués au Berger Allemand comme cadeau de mariage avec sa loutre.

Que de confusion, mélange, torpeur, que d’inertie de la part de son cerveau qui était maintenant sur l’option « Foutez-moi la paix! ». Il tomba finalement sur une cassette vidéo intitulée « Little Richard’s hidden story ». Un bon film en perspective. Mais après quinze minutes de bousille mentale et de réflexion spontanée involontairement effluviale, il comprit finalement le sort qui se posait désormais devant lui. C’était sa propre histoire! Non seulement il s’appelait Richard, mais en plus, il était anglais et non serbo-croate! Il ne se rendit compte de ce détail, apparemment multiprésent depuis toujours, qu’en regardant pour la deuxième fois le titre de la cassette.

Le choc fut trop violent. Bad trip total, cordialement accueilli par un organisme refoulé et miné par les micro-ondes de son bonnet de bain à antennes collectives.

Il fut enterré par sa loutre de mère et son ignare de père, accompagnés tous deux par le chat, qui était en fait son petit frère de deux ans. Sur sa tombe était écrit : « Fougma ‘Hamed, la folie t’emporta dans son vent intestinal ».

Fin de réalité.