mardi 21 décembre 2010

CORPUSCULE DE L'ANIMISME CIRCO-SANGUIN

dans une autre rue que la mienne
tu dévores la nuit et entends mon
souffle
le groupe d'engins démunis s'esclaffe
et une ville s'effondre dans un regard innocent
physique mineure de solides bataillons
il est éphémère de dire que les bactéries antérieures
finiront dans mon assiette

dans la première rue sous la vie renfrognée
deux souris hibernent et dévorent le chant
des acariens
la belle étiolée minaude avec son rire:
"que le jour ne dépasse pas ses dernières heures"
entendent mes doigts
"que l'amour n'échappe pas aux tortures"
entendent mes jambes
"que la parole des amères vaguelettes
vente sur un crâne trituré"
entendent mes cheveux

nous n'oublierons point de repasser par-là
dans une lumière faiblarde
le joug de mes premiers jours

Tant d'années écoulées à parler d'une Lune aimante, la brisure de miroirs vidés de leurs reflets.  Et je ne pense qu'à la boîte, ouverture dans une noirceur opaque, le Vide du nord et le sifflement de tes pas sur mes os blanchis.  Tant d'années à attendre sans demander, des souvenirs de l'inutile sensation d'élargir ses sens.

Pendant que je demande aux arbres d'habiller mes rêves, il se produit deux incidents sans rapport apparent entre eux: 1) deux plaques tectoniques entrent en collision et créent un nouveau continent, 2) une corneille s'envole et finit dans le réacteur d'un Airbus.

1)
vie nouvelle et espèces inconnues
figure d'ancienneté sur des cimes vierges
le passage du temps est avalé par
la nouveauté
conception éclairée par des pensées
sans fondement
évolution
répétition de l'Histoire nouvelle
un autre visage souffre et c'est la fin des
haricots
des profondeurs de la mer
une troisième route traverse les premières
le vécu s'étale au-delà des visions de cataclysme
et inaugure le repli vers la soie
celle qui dote la peau de la douceur d'un sourire

2)
éclats en miettes dans la fureur
pluie rouge et vaporeuse
la sélective misère la conduit au creux
de ma paume coupée

1-2
le vent s'épanouit sur le nouveau-monde
en teintes d'écarlate sur les herbes
suffisance palpable
une idée générale de ce qu'à pu être
l'incendie de mon ventre
en apercevant
déambulant en fièvre majeure
la dévoreuse de nuits

dans tes mains le coeur battant
d'une tribu de poètes réincarnés
chevauchant les saisons à la recherche
du néant

volatile
terre
mimétisme de vie dans les pales d'un monstre de métal

je m'assois sur un banc de gare
observant les étoiles absentes
et ne pensant qu'au doux silence
de ton souffle sur mon esprit

21 décembre 2010

mardi 23 novembre 2010

EXQUISITE CORPSE

Magnifique cadavre exquis écrit avec mon cousin Jean-François Desmeules, 500 kilomètres nous séparant en ce soir de novembre, un peu tard...
 
out of crap
la rigueur s'avance à nouveau vers moi
et je n'entends que le son des papillons rouge
sang

d'étranges ensembles de chocs

les fables hypoviviques s'enchantent d'une idée de dualité
salines effervesces sur un bras nervuré
la parole me manque
j'ai échappé mon oubli dans un égout
rempli d'eggrolls
un soir de l'hiver de ma jeunesse

nonobstant l'opalescence du couteau obscène
la ribambelle nécromancienne exacerbe la scarification métatarsienne

indubitablement rigoureuse
et la lave hétéroclite s'emballe en nettoyant
les scarifications du néo-classique

le dihydrogène effervescent culmine sous l'obscurité malencontreuse de
l'hypercube dispendieux

outre l'association spatio-temporelle dignifiée
dehors
six raisons ignifugées s'arrosent de
tétrachloridre-dimétanimbique

selon Platon
la Terre se souviendra des aveux de la pierre

L'hétérogénéité iconoclaste de ces
sornettes dithyrambiques
n'a d'égale que la spécificité microbienne de leurs
calembours aléatoire
fuyez
honnêtes malfaiteurs assimilés
pendant que les flammes javellisantes
frisent le commentaire glacial de l'ostéopathe vengeur

23 novembre 2010
Luc Pelletier et Jean-François Desmeules

lundi 11 octobre 2010

FORMULE POUR UNE HÉRÉSIE DE MIEL

tantra pour une merveille de la nature
les gonds du milieu cèdent sur le mur des airs

et une vie s'enfuit aussi vite pour la mer
vagues échouées sur des ailes de cyanure
qu'on respire en dormant
et viennent les hérétiques
morts-vivants en complets-cravates

ils sourient sans penser aux conséquences
et s'invitent en ma demeure
point de nourriture spirituelle
des animaux courent en ronds
et la viande se laisse pourrir au soleil

l'événement est clair
c'est la fête des ours baveux
ceux qui démentent de fertiles élaborations de mensonges
et rengainent une souche de savoir-faire
sous une tas de poils cacophoniques

un pilier cassé s'avance pour parler
noire enveloppe de néon-mystère
il appelle la foi d'un dieu déchu
pour supposer des actions incongrues

les bassesses se chantent sous la douche
et à l'arrêt d'autobus

qu'importe le mal des vos années
vous n'anéantirez jamais la brillance de la folie
celle qui fait briller les yeux
et met en danger le sens commun
celle qui goûte la douceur d'un visage
et le miel d'une bouche offerte gratuitement

11 octobre 2010

vendredi 24 septembre 2010

DEVENIR LE VENT

des serres dans une peau diaphane
la vie se tire avec ses pénates
et dans deux jours
la fin du monde

sur le toit du monde
une bombe explose dans la tête d'un
fou
et c'est là que j'interviens

Dans la poche d'un manteau long et vert, je m'arrache le foie et siffle un air de printemps.  L'hymne international de mon corps, provoqué dans la sclérose ardue de mutants amphibiens.  Selon les éclaireurs de tempêtes, la vie qui m'honore n'a que faire d'une autre paire de manches et c'est seul que le bateau continuera son effondrement.

agacé par les mouches morvantes
le ciel s'estompe
et laisse mes pas construire une rigole d'acide chlorhydrique le long de son
corps

futile
         est
              le vent
                         qui emporte
le monde de ma création

devenir n'est pas une option
mais une nécessité

24 septembre 2010

lundi 23 août 2010

CORRECTION DU BLOGUE

Il était grand temps que je remarque que mes premiers poèmes sur le blogue sont devenus illisibles parce que j'ai changé l'apparence.  Tout est maintenant corrigé et vous n'aurez plus à vous arracher les yeux pour lire, tout est en blanc!

Bonne journée!

dimanche 22 août 2010

DANS LA TOURMENTE DU DIPLODOCUS

mûrir d'angoisse
sous des Argonautes ballants
les troupes chantent un sel éthéré
phalanges d'une vie cannibale
et trous noirs dans un cirque
de méduses moribondes

La folie m'atteint gravement depuis peu. Les émotions mauvaises prennent le dessus et déjà les lendemains s'obscurcissent d'une trace d'épidémie d'absous...

rancoeur face à la fortune
et s'éjecte le mord d'une bouche
confite
brillante frénésie sur fond de peur

la condition s'abstient
et le feu se rallume
dans la cheminée de papier

trois énigmes
une morte
et deux hantées par la folie

Missive courte soutenue par le rossignol mécanique d'une fable absurde et obtuse. On embaume mon âme pour y écrire des
bêtises

21 août 2010

dimanche 15 août 2010

À VOUS, CHRISTINE ET DANIEL!

Un poème écrit à l'occasion du mariage de ma soeur Christine et de Daniel.  Soyez heureux!


sous les frissons d'une lame de fond
amis sincères au sommet des flots
monte une lumière
silhouette masquée de soleil

sous les ombres
un abîme de bontés
et l'éclat marginal d'une émeraude
qui fait pâlir les roches
et le ciel

une autre voie sillonne les plans
cavalier mythique
sur-prenance ambiante et revers
de lestes sourires
marquent le vent

rencontre antique
les géants musicaux des futures années
embarquent sur un vol en longueur
puisse les entités suivre le rythme des éléphants

et demain
si les élans fournissent le temps des cinq
meilleures prestances et risques frais

vie de feu et de franches amours

7 août 2010

dimanche 6 juin 2010

LIFE

un générique ne commence pas
la force du grabuge s'absente d'un coin d'oeil
te plombe une mine dans l'attente
et jamais tu ne vois le début
ni la fin

une vie centrale
à seulement avancer
unique tourbillon dans l'âge de fiction
là où le père demeure sur la glace
et déjà la lueur d'une étoile morte s'affaisse
en un torrent boueux et chaotique

chaude rancune
mais point de mal
la chaleur remonte le crâne et brise la ferme solidité
de l'être

des canons s'élèvent sur le tertre des dieux déchus
panthéons banlieusards en cavale
un goût amer de
gras
flotte à la hauteur du larynx
haussement d'épaule face à la santé bipolaire

les sens s'éveillent

une oreille entend le pas élégant écraser les obus
une bouche entrouverte goûte l'air ambiant
une main douce se pose sur la peau de la terre
et regarde dans l'avenir en se demandant où sont passées les années

les éléphants ont emporté avec eux le temps
ils n'attendent que la mort pour passer le flambeau
aux bras élancés vers toi
ceux qui trempent dans les mots
et chevronnent le jour dans le soleil divagué

6 juin 2010

mercredi 2 juin 2010

DORMIR

dormir
et sentir le vent caresser la peau
dormir
sans rêve pour réveiller
dormir dans un coma éthylique et rêver du sommeil

dans trois ans d'ici
les arroseurs postaux iront boire le sang de leurs mères
plus rien n'entrera en la demeure
qu'une fatigue languissante
respirant avec peine
des soubresauts de poitrine
et une expiration cacophonique pour les oreilles
d'une bronche en feu

dormir sur une chaise froide
et sentir l'eau monter peu à peu
à l'extérieur comme à l'intérieur
des larmes de plancher
enterrent
les larmes incertaines
mues par le noir
oubliées sur la table à déjeuner
derrière un pot de margarine vide

dormir
un enfant épuisé attardé par des sons de télé
fondu dans le cri des Ombres
dormir
dans une chambre hantée par des jouets animés
sous le regard du double aux grandes idées
la lampe qui explose
des yeux qui se remplissent d'eau de mer
un coeur qui n'en finit plus de battre
trop vite

demain
soudain

2 juin 2010

samedi 29 mai 2010

SYNERGIE

l'émotion irradie
un vert putréfié sur une butte de sable froid

sous une lune déchiquetée
l'empire avance
un pied devant l'autre
péniblement
grosse roche montante sur la montagne de
Sisyphe

sur le toit du monde
les garous s'enlacent et tuent des innocents
des peuples aux bras de crabes
qui s'échauffent devant le fumet des dirigeants
torpeur de la pensée
synonyme d'ablation du lobe frontal

Synergie
et explosion de la vie pure
dans ces champs de tertres amphibiens
lavant la ménagère des étés
elle s'époumone à devenir la championne
du chassé-croisé de la détente
une baise promise au duc
sans toutefois faire rougir ses joues
fardées de larmes blanches
le fardeau d'un étranger sur des épaules de plastique

gare au feu
la silhouette d'une femme nue
sur fond de sang
on devine la langueur des jambes
et une force interne quasi nulle

pour qu'une fixation dégèle le charme
belle à en faire pleurer
elle sourit au jour
et retourne en sa demeure
transfigurée par des yeux de béryl

29 mai 2010

samedi 1 mai 2010

AU DÉBUT

des jambes
longueur sans nom
une démarche rocailleuse de géant
et le sourire d'un nymphe perdue dans les bois
de la cité de métal

des ombres s'interposent sous le ciel
on aperçoit une tour au loin
des fils pendent
des oiseaux voltigent
chaotiques
la pluie ne chante plus son tambourinement
mais pleut sur la plaine fixe

demain le gris
aujourd'hui les couleurs s'estompent et démentent
le sommeil
dans la caverne de son esprit
je m'imagine au-delà
sur les collines vertes où j'ai vécu
mangeant des rats et souriant
je n'avait que faire des autres
des silhouettes vagues sur fond de chaos

je vois des lignes noires sur fond noir
il voit des corps alignés pour la potence!
elles vibrent au son d'une musique molle
on sent une répétition d'un passé trop proche de nous
la répétition pour le jeu de la vie

engourdi
je suis les longues jambes jusqu'à une chambre verte
un casse-pied fantoche bombarde l'imagination
les rideaux se balancent dans le soir
je m'endors sans même l'avoir touchée

1 mai 2010

mercredi 10 mars 2010

SYNDROME DU DÉFICIT DE VIE

Une journée de fièvre au milieu de décembre...

syndrome du déficit de vie
on sent la fièvre s’emparer de nous
les nausées
plus fortes minute après minute
le silence parvient à venir à bout
d’un corps qui craque sous le poids
du malaise
et le froid
ce terrible froid diurne
une montagne de larmes glacées et le vide
à l’intérieur
qui empêche de tout accomplir
qui demande grâce et veut prendre congé
ses pieds empêtrés dans la glace

hauts-le-cœur agoniques
puissance des tréfonds
lamentables essais pour vivre une vie sans tache
on se retrouve couché dans un lit
malade du silence
malade sur un mur noir caché derrière la tour aux cent portes, incapables d’en sortir, la lueur tant attendue s’est éteinte dans le soir

la création cache la peur
la tentation arrache le cœur
et sous un arbre de 300 000 dollars
je m’étends et finis par m’endormir
exténué
d’un sommeil agité

14 décembre 2009

mardi 9 mars 2010

LE RETOUR...

Eh oui! J'ai décidé de réouvrir mon blogue de création. Pourquoi? Premièrement, je l'avais fermé en me disant qu'un jour, j'allais publier des trucs qu'il y a ici. Ensuite, je me suis dit que je m'en contresacrais complètement, d'où le retour de votre dévoué.

Ne vous attendez pas à une profusion de nouveaux textes, c'est au neutre ces temps-ci. Je vais surtout recommencé à mettre le Vieil Homme et la Moufette, nouvelle édition. :O)

Mais pas aujourd'hui.