jeudi 25 août 2011

SOUS LES MUSCLES DÉCOMPOSÉS

se transformer soi-même en créature du Néant
vivre l'expérience du Vide
ne plus sentir le vent
les baisers volés sur le balcon d'une amie

des bravades de gueux

un corps ne supportera point
l'atrophie de sa conscience
à moins de vouloir mourir
à petit feu
miniaturisation d'une balle dans la tête
ou d'un dix roues te passant dessus

Pas de déchirure spatio-temporelle
cette fois-ci
juste une lampée de sécrétion absente
qui dévore les restes de Shaï-Hulud
à moins que ce ne soit un sommeil éternel
apprivoisé avec le sang de mille
mutants

indécision parcimonieuse
dévorance macabre englobant l'absolu
miettes de vérité en apparence trompeuse

des minutes
un chat
trois cadavres décomposés depuis 30 ans
et l'outil limité d'une engeance fabulatrice

une finalité inconsistante
dasn l'inconscient d'un Duc du Sommeil

peut-être sommes-nous libres de penser
peut-être sommes-nous aptes à exister Autre
mais jamais pour lui

le froid mordant la chair
le feu mourant dans l'âtre
la Cabale indécise du fou de l'âme
chef des entêtés miliciens
garde d'honneur du Patricien moribond
le mirage aux vingt ères
la Mort au regard bleu glacial

mimétisme du règne humain
sous la botte de l'univers

23 août 2011

mardi 28 juin 2011

NOUVEAU VIEUX TEXTE

Je viens de tomber sur un texte écrit en février 2007, pendant que j'étais avec Julie, dans un rêve que je croyais sans fin.


Je le mets ici, histoire de vous le faire lire...


je suis dans une chambre close
il fait noir
mais ça n’a pas d’importance
je n’ai pas d’yeux

il vente légèrement
le vent siffle autour de mes oreilles
et derrière
le son d’un pendule qui nage dans le vide

les voix dans ma tête me disent
que les années sont passées au rang de siècles
d’histoire en confusion inaccoutumée à ma
présence

je peux faire la différence
si seulement les murs pouvaient m’écouter

le noir devient forêt dense et embrouillée
des yeux pour voir
tout autour de ma tête

assise sur une roche je la vois
perdue dans une pensée éternelle
des ombres voguent dans les branches
formant des rimes avec les feuilles

je demeure sans bouger
à la regarder de tous mes yeux

elle ne m’a pas vu

enfui d’un bosquet
un ange pouvant tenir dans ma main
surgit devant moi
suivi d’une myriade d’autres volant autour d’elle

je m’enfouis dans les arbres
et annule l’hybridation du temps
avec la néantique fin du jour

si belle entourée de ses sœurs
bientôt elles ne feront qu’un seul corps
qui volera jusqu’à moi
moi qui suit devenu l’esprit naturel
habitant ces arbres

de mes branches je la soutiendrai
elle ne m’aura pas encore vu
et sans le savoir
elle s’évanouira dans ces feuilles
qui la caresseront tendrement sous une lune
à demi dévorée

hantise du mal

le noir subsiste
et le reste
mort dans ma pensée éternelle

nourri par la pénombre crue
j’entre au creux d’une rigole
aux odeurs de vent et de miel
me demandant si la pluie tardera

l’antre m’attend
j’y entre
insouciant et inconscient du fait
que le jeu s’est pris de moi
alors que le vague contour de ses jambes se dessine devant
moi

elle m’invite à la rejoindre
sa chaleur m’anime

entièrement en elle
je me fonds en mirage d’une cité obscure
réveillée par les cloches d’un bateau-soleil
nous prenant tous les deux à son bord

départ au gré des courants
coulant dans mes veines
je situe les voiles sous la voûte allumée
de brillants pans
restes de ses vêtements envolés au fond des eaux
claires

4 février 2007

dimanche 1 mai 2011

LA DANSE DES OURAGANS MAL LÉCHÉS

l'animosité éphémère des Grands
n'aura de prise que sur la conscience collective
d'un demi-pâté de canard

une fois le vent lancé
on ne recule plus

demain
des souvenirs de fleurs mortes envahiront les esprits les plus acérés et réduiront à néant le peu de foi qu'ils ont en moi

une vie blasée
des organismes qui tuent
et le millième retard dans ce coeur vide qui brûle dans la
Cheminée de Papier

toujours la mémoire
et des espoirs de désespoir
qui minent le peu de force restant de ces muscles atrophiés
par la douleur
un feu pâle comparé au désir d'être
mais une étape superflue pour des gentlemen comme nous

moi
et mes trois cent milles idées avortées

1er mai 2011

dimanche 20 mars 2011

PERDU DANS MA FOLIE

perdu dans ma folie
et deux étranges mystères

le premier se résout dans une attente avortée
et le meurtre d'une amibe au seuil de l'évolution

le second n'existe pas encore
mais s'échappe tout de même du crâne éclairci
d'un docteur ès lettres

des cris dans le jour
foutoir mandibulaire de grosses qui éructent

souvent
un oeil pleure et se demande ce qu'est
la vie

20 mars 2011

dimanche 6 février 2011

SAUDADE


devenir le miroir d'un cruchon

et oublier le nom de ton amoureuse
levé de soleil sur l'amertume d'un brigand
oranges sont les lunettes de la peur

sordides illusions sur des bancs de morues
l'alphabet des anges
s'harmonise de tons ocres et sanglants
seulement
comment font les années pour passer leur chemin ?

Élévation du devenir
l'homme nu devant des bêtes de somme
s'arrange pour être peigné comme Elvis
et demande aux ouragans ce que sont les sentiments

ablation de la pensée cohérente
Burroughs s'adonne au ludisme
et clame l'extermination de toute pensée rationnelle

un festin nu
encore
étouffé par d'élégantes mains
celles d'une nymphe aux cheveux parfumés de diamants colorés
et endormie devant un télévision fermée

je rêve d'une journée
atomisée par le regard d'un Ange aux yeux d'Océan
son sourire embrasse la Vie
sa bouche m'avale tout entier
et je regarde dans ses profondeurs
une douceur altérée par le Temps
un autre oubli
la danse d'une main
une chanson murmurée à l'oreille des morts

ivre du temps qui passe encore
des larmes acides peignent une forêt
où les oiseaux se perdent dans des feuillages vermeille
des canons de beauté s'estompe en cercle
devant un regard obligé
celui de l'Homme Tubulaire
dévasté par une apocalypse précoce

l'ennui avec les animaux
c'est qu'ils meurent avant nous

danse macabre sur le toit d'un hôpital orgueilleux
j'entends la cadence d'un chant
la voix me hante et enterre mes larmes
une douleur qui perce une peau fébrile
des âmes se désintègrent sous mes yeux
une nuit ordinaire au pays des frissons épouvantés

descendu du perchoir des agonies
je m'absente mentalement des ondes
circulation erronée en corrélation avec
l'idée d'un bonheur avorté

subtile pendaison
de l'esprit aéré de vagues ébauches
d'un vent menteur
carburant au Pennautier
et dévidant des paroles absurdes
aux oreilles qui veulent bien entendre

malgré tout ce temps qui a fuit

6 février 2011