Une journée de fièvre au milieu de décembre...
syndrome du déficit de vie
on sent la fièvre s’emparer de nous
les nausées
plus fortes minute après minute
le silence parvient à venir à bout
d’un corps qui craque sous le poids
du malaise
et le froid
ce terrible froid diurne
une montagne de larmes glacées et le vide
à l’intérieur
qui empêche de tout accomplir
qui demande grâce et veut prendre congé
ses pieds empêtrés dans la glace
hauts-le-cœur agoniques
puissance des tréfonds
lamentables essais pour vivre une vie sans tache
on se retrouve couché dans un lit
malade du silence
malade sur un mur noir caché derrière la tour aux cent portes, incapables d’en sortir, la lueur tant attendue s’est éteinte dans le soir
la création cache la peur
la tentation arrache le cœur
et sous un arbre de 300 000 dollars
je m’étends et finis par m’endormir
exténué
d’un sommeil agité
14 décembre 2009
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