samedi 1 mai 2010

AU DÉBUT

des jambes
longueur sans nom
une démarche rocailleuse de géant
et le sourire d'un nymphe perdue dans les bois
de la cité de métal

des ombres s'interposent sous le ciel
on aperçoit une tour au loin
des fils pendent
des oiseaux voltigent
chaotiques
la pluie ne chante plus son tambourinement
mais pleut sur la plaine fixe

demain le gris
aujourd'hui les couleurs s'estompent et démentent
le sommeil
dans la caverne de son esprit
je m'imagine au-delà
sur les collines vertes où j'ai vécu
mangeant des rats et souriant
je n'avait que faire des autres
des silhouettes vagues sur fond de chaos

je vois des lignes noires sur fond noir
il voit des corps alignés pour la potence!
elles vibrent au son d'une musique molle
on sent une répétition d'un passé trop proche de nous
la répétition pour le jeu de la vie

engourdi
je suis les longues jambes jusqu'à une chambre verte
un casse-pied fantoche bombarde l'imagination
les rideaux se balancent dans le soir
je m'endors sans même l'avoir touchée

1 mai 2010

4 commentaires:

Claude Pelletier a dit...

Apo-ca-lypstick ! J'adore !

Luc Pelletier a dit...

Merci! :O)

Christine a dit...

Est-ce que c'est l'Ange Noir qui parle?
Ou un énorme chat gris suivant une silhouette...
En tout cas, c'est beau. La tour est encore là, mais presque une ombre.
xxx

Luc Pelletier a dit...

Christine, en quelque sorte. Je pense que ça va être une introduction pour un des chapitres de la dernière partie du Dernier Soupir. La tour et le "jeu de la vie" étaient déjà latent dans mon cerveau pour cette histoire à cause d'un rêve que j'ai fait il y a quelques années. Il semblerait que ça ait ressorti dans ce poème! :O)