dormir
et sentir le vent caresser la peau
dormir
sans rêve pour réveiller
dormir dans un coma éthylique et rêver du sommeil
dans trois ans d'ici
les arroseurs postaux iront boire le sang de leurs mères
plus rien n'entrera en la demeure
qu'une fatigue languissante
respirant avec peine
des soubresauts de poitrine
et une expiration cacophonique pour les oreilles
d'une bronche en feu
dormir sur une chaise froide
et sentir l'eau monter peu à peu
à l'extérieur comme à l'intérieur
des larmes de plancher
enterrent
les larmes incertaines
mues par le noir
oubliées sur la table à déjeuner
derrière un pot de margarine vide
dormir
un enfant épuisé attardé par des sons de télé
fondu dans le cri des Ombres
dormir
dans une chambre hantée par des jouets animés
sous le regard du double aux grandes idées
la lampe qui explose
des yeux qui se remplissent d'eau de mer
un coeur qui n'en finit plus de battre
trop vite
demain
soudain
2 juin 2010
3 commentaires:
J'aime beaucoup la fin.
Dormir
des fils qui vous pendent de partout
l'impression d'étouffer sous un masque à oxygène.
demain
enfin!!!
Ha! Ha! Ha!
J'adore ce poème qui tombe parfaitement à point, Luc!
On dirait quelqu'un qui se noie...
XXX
En fait, c'est moi, dans la vie de tous les jours...
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