mardi 28 juin 2011

NOUVEAU VIEUX TEXTE

Je viens de tomber sur un texte écrit en février 2007, pendant que j'étais avec Julie, dans un rêve que je croyais sans fin.


Je le mets ici, histoire de vous le faire lire...


je suis dans une chambre close
il fait noir
mais ça n’a pas d’importance
je n’ai pas d’yeux

il vente légèrement
le vent siffle autour de mes oreilles
et derrière
le son d’un pendule qui nage dans le vide

les voix dans ma tête me disent
que les années sont passées au rang de siècles
d’histoire en confusion inaccoutumée à ma
présence

je peux faire la différence
si seulement les murs pouvaient m’écouter

le noir devient forêt dense et embrouillée
des yeux pour voir
tout autour de ma tête

assise sur une roche je la vois
perdue dans une pensée éternelle
des ombres voguent dans les branches
formant des rimes avec les feuilles

je demeure sans bouger
à la regarder de tous mes yeux

elle ne m’a pas vu

enfui d’un bosquet
un ange pouvant tenir dans ma main
surgit devant moi
suivi d’une myriade d’autres volant autour d’elle

je m’enfouis dans les arbres
et annule l’hybridation du temps
avec la néantique fin du jour

si belle entourée de ses sœurs
bientôt elles ne feront qu’un seul corps
qui volera jusqu’à moi
moi qui suit devenu l’esprit naturel
habitant ces arbres

de mes branches je la soutiendrai
elle ne m’aura pas encore vu
et sans le savoir
elle s’évanouira dans ces feuilles
qui la caresseront tendrement sous une lune
à demi dévorée

hantise du mal

le noir subsiste
et le reste
mort dans ma pensée éternelle

nourri par la pénombre crue
j’entre au creux d’une rigole
aux odeurs de vent et de miel
me demandant si la pluie tardera

l’antre m’attend
j’y entre
insouciant et inconscient du fait
que le jeu s’est pris de moi
alors que le vague contour de ses jambes se dessine devant
moi

elle m’invite à la rejoindre
sa chaleur m’anime

entièrement en elle
je me fonds en mirage d’une cité obscure
réveillée par les cloches d’un bateau-soleil
nous prenant tous les deux à son bord

départ au gré des courants
coulant dans mes veines
je situe les voiles sous la voûte allumée
de brillants pans
restes de ses vêtements envolés au fond des eaux
claires

4 février 2007

1 commentaire:

Christine a dit...

C'est doux, voire voluptueux...

On pourrait penser qu'il a été écrit après tellement il suggère une présence plutôt éphémère, le songe de ce qui a été...