mercredi 19 décembre 2007

LE SOMMEIL DU VIGILANT

les protecteurs du cœur se tiennent à gauche
palabrant seuls d’un langage inarticulé
laissant le vent balayer leurs pensées
stimulant à bétail
on finit par manger l’herbe des fous
et vomir une rage millénaire

trop dans un crâne ouvert
trop d’eau dans un regard
trop de peur laissée à elle-même
trop de maladies dans le cœur des Anges

jamais assez de balancer ses pieds
sur le bord d’un puits ouvert sur
un œil
vide
fermé
le feu éteint dans le soir
un frisson absout le vent

bien des têtes sont tombées
seules les pieds continuent à danser
leur valse étourdie dans les oubliettes
de la tour en ruine

le sommeil rattrape le vigilant
il garde inutilement une entrée
endeuillée de sa porte
la sauvagerie du vent l’incapacite
à remarquer les ondes du temps
aux frontières d’une mer sans nom
le Passeur passe
les Protecteurs s’en vont aussi
avec dans la tête trop de rêves
remplis d’une eau stagnante

dans un millier d’années
souvenez-vous qu’il existait une mélodie
permettant au mal de rompre le pain
avec ses meilleurs amis
l’Oubli
et la Mémoire

13 décembre 2007

1 commentaire:

Anonyme a dit...

«dans un millier d’années
souvenez-vous qu’il existait une mélodie
permettant au mal de rompre le pain
avec ses meilleurs amis
l’Oubli
et la Mémoire»

Paradoxal... Mais pas «anormal».

L'oubli et la mémoire font partie d'un même processus.


Clôde P.