vendredi 31 août 2007

LE DÉPORTÉ DU VENTRE VIDE

trouvez-le
les hémisphères ne sont plus soutenus
que par la langue de la trahison
enduite d'une épaisseur de goudron
qui l'empêche de
parler

des tours s'élèvent
le ciel s'obscurcit même le jour
les oubliettes de la pensée s'ouvrent
sur une pièce de viande chaude
rapaces au rendez-vous
la peur au ventre
des bras minuscules sur une peau grise
la lenteur les incommode

dormir sur un ventre chaud
et rêver la mort d'une étoile terrestre
impasse de l'esprit quand sur nous tombe la
folie

30 août 2007

2 commentaires:

Christine a dit...

Quelle intensité. Et quelles images...

Ça fait presque peur tellement c'est triste, frère.

Je t'aime et je pense à toi, même si le retour à la "fausse" vie s'est fait...

XXX

Luc Pelletier a dit...

Merci, Christine!

Mon retour à moi s'est fait la semaine dernière avec mon cours de marketing des entreprises du livre. Je sens que le cours sera lourd et morne, mais instructif.

La peur est un sentiment sur lequel je travaille beaucoup dans mes derniers poèmes. La peur de vivre, la peur des autres, la peur de mourir, la peur de manger, la peur de la peur. Une peur que je tends à tuer de mes mots pointus. Je n'y arrive pas toujours, mais il m'arrive de penser que c'est le cas, parfois.

Je t'aime, ma soeur!