mardi 25 septembre 2007

THÉRAPIE DU VIDE

Est-ce une bonne idée? Ai-je assez de Manque pour en suivre? Je me demande. Quelle était la raison, la première fois? Je n'en avais pas. Je n'y ai tout simplement pas pensé. La question à poser, en fait, c'est: en ai-je besoin? Là, je ne trouve pas la réponse. Je ne suis pas sûr. Je ne pense pas et peut-être que oui.

Le fait est que j'ai une vague impression que ça ne servira pas à grand chose. Je sens en moi la capacité de le faire par moi-même, je sens en moi ce bagage ramassé au fil des ans par les observations que j'ai faites sur moi-même et sur le monde qui m'entoure. En ce moment, je ne peux juste pas commencer. Je vais me laisser recommencer à travailler, bouger un peu plus et on verra après.

Le temps de la réflexion débute aujourd'hui-même. La concentration n'y sera pas, mais la volonté y sera, elle.

LEASH
j'ai trouvé un rampant sur le trottoir obscur
face à un manoir en décomposition de la quatrième dimension
l'hécatombe de l'espèce débute avec le Banquier
et se terminera avec
sur le bras
des pustules d'un rouge amorphe
qui nous sourient de leurs dents noires et polies
elles nous disent:
"nourris-moi!
nourris-moi!
ou péris sous la folie de notre rougeur d'enfant battu!"
je me penche vers ces bouches ouvertes
avec dans le fond de la gorge le cri de Munsch
gueule grande ouverte sur un monde brouillé
les oreilles bouchées qui entendent tout
fort comme la vie
hanté
toujours
par la paix du regard de l'Ange Blond
des larmes aux yeux
je leur souris et m'en vais
suivant mes propres pas dans la terre friable
un hommage aux souvenirs passés
la pointe de l'iceberg n'est plus si haute
j'entends les vagues pianoter sur mon âme

2 commentaires:

Christine a dit...

J'ai entendu dire, je ne me souviens pas où (peut-être que j'invente...), que c'est quand on a l'impression de pouvoir le faire soi-même qu'on en a le plus besoin.

Bien sûr que tu as tout ce qu'il faut en toi. Encore faut-il savoir démêler le tout. Et, comme tu dis, il se pourrait que ça ne serve à rien, mais je ne parierais pas là-dessus!

Le retour à des activités plus routinières est certes un premier pas vers une autre étape. Laquelle, je ne sais pas...

En attendant, ton poème va me faire faire des cauchemars, avec des petites bibites poilues et rouges, aux dents pointues!!!

Une chance, on voit le soleil se lever peu à peu à la fin...

Je t'embrasse
XXX

Luc Pelletier a dit...

Je pense que le soleil sera de plus en plus présent au fil des poèmes, mais un soleil différent de celui que je mets habituellement. Ce ne sera pas un soleil noir, oppressant, figure inconsciente du Père.

Ce soleil, ce sera moi.

Je suis attaché à cette lumière, comme un chien à une laisse (leash), je la sens tout près, qui monte par vagues douces, qui me réchauffe tranquillement.

Le temps est là.