dimanche 18 décembre 2005

HALLUCINOGÈNE PRIMITIVE

des profondeurs de l'abîme
mon sentiment se partage
en une folle frénésie tourmentée
de rêves étranges
et d'amour perdu

silence rompu brusquement
marchant dans la vase éternelle du chaos
évasives turbulences prônant les spasmes incultes
des chants angéliques du gouffre de la vie

perfidie envoûtante et charmante
dans la vision obtuse du cauchemar
dansent les ombres du macabre
avalant les couleurs suintantes
de la Mort

qu'y a-t-il d'autre à chercher
sinon la soif d'un suffoquant voyage
dans les entrailles visqueuses du paradis
aussi troublant que le reflet de la Lune sur les eaux

je regarde enfin noircir tranquillement
le coeur ayant jadis été
ma possession éternellement jouissive
dans le songe infini d'un souffle meurtri

dans la fabule pâmoison sadique
le sifflement singulier des anges
là repose le sage vomissant la Mort
chaotique mélodie
dans une nuit endormie

et filant telle une étoile cassée
je ronge la paix
réfugiée dans mon crâne
rempli d'années perdues sans laisser leurs traces

15 février 1998

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