Quand je vois ces visages souriants,
je me rappelle. Je me souviens des prés
où j'avais l'habitude de marcher,
une plaine où tout va au gré du vent.
Car le vent est la grande puissance
pousant les navires sur les mers
et la vague sur le sable amer,
rejetant une légère voix en tous sens.
Il était la pure folie esthétique
m'emportant dans un long songe,
absorbant ma jeunesse telle une éponge
qui a trop bu de cet Atlantique.
Riez tant que vous le pouvez encore,
j'attendrai la fin de l'Histoire
en pensant à ces visages qui implorent
comme une Madone sans victoire,
qui implorent la vérité du rêve pleureur
et rappelant la nuit propice à la fête
sans savoir qu'elle en perdra la tête.
C'est tout pour l'instant, il me reste une heure
pour vivre et me laisser emporter
par le vent doux et invitant
qui me pousse le dos en mordant
la souffrance me pointant de son épée.
24 mars 1998
je me rappelle. Je me souviens des prés
où j'avais l'habitude de marcher,
une plaine où tout va au gré du vent.
Car le vent est la grande puissance
pousant les navires sur les mers
et la vague sur le sable amer,
rejetant une légère voix en tous sens.
Il était la pure folie esthétique
m'emportant dans un long songe,
absorbant ma jeunesse telle une éponge
qui a trop bu de cet Atlantique.
Riez tant que vous le pouvez encore,
j'attendrai la fin de l'Histoire
en pensant à ces visages qui implorent
comme une Madone sans victoire,
qui implorent la vérité du rêve pleureur
et rappelant la nuit propice à la fête
sans savoir qu'elle en perdra la tête.
C'est tout pour l'instant, il me reste une heure
pour vivre et me laisser emporter
par le vent doux et invitant
qui me pousse le dos en mordant
la souffrance me pointant de son épée.
24 mars 1998