dimanche 19 février 2006

INFINI

Parsemé d'inséparables astres blancs,
l'univers voltige en tous sens, vivant,
entraînant dans cette soudaine complexité
mon coeur maintenant reposé
de tous conflits noirs et fiévreux
qui dormaient depuis des années
et qui brûlaient mon âme possédée
par une esprit vil et vaporeux ;
car pendant toutes ces années
je rêvais d'une réalité changée
par une diable de confusion multiple,
indépendant de toute attache,
de tout signe d'affection si minime
que multiplié par l'infini, il faudrait qu'on le triple
pour enfin voir une chose infime
et aussitôt, finalement, y mettre la hache.

Or, les ondes frénétiques et folles
soufflent la plume sauvage
dans l'harmonie toujour sans fin
de mon coeur encore battant
de toute cette musique qui affole,
qui devient un terrible nuage
au-dessus des rivages du destin,
de la plaine où il n'y a point de temps,
et c'est dans le son doré d'un arc-en-ciel
que mes pensées s'envolent en silence
vers l'évolution hâtive des merveilles,
vers le sous-sol de la romance
si belle et envoûtante dans l'éternité
que la Mort n'existe plus, jamais,
et que les oiseaux de glace argentée
planent sous les nuages, au-dessus des forêts.

16 avril 1998

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