mercredi 1 mars 2006

LE VAUTOUR...

Le mois de mars, enfin, où les journées froides cessent enfin, où l'humidité imprégnant les os finit par s'évaporer et où je vais enfin arrêter de grelotter! J'invite donc un vautour à venir se repaître du cadavre de Février, il ne mérite que ça. Il est synonyme de déprime collective et c'est légitime de l'engouffrer dans l'oubli pendant un an...


Sous l'ombre d'un arbre Mort,
une gamine pleure accroupie, petite,
sous la Lune lugubre et sans remords,
la Mort et les torts de sa mère maudite.

Un vautour l'attend sur une branche,
dans l'espoir d'une souffrance franche
vers laquelle la fillette se retournera
en pensant à la solitude qui viendra.

Mais elle est incapable de se soumettre
à la volonté de cet affreux animal
aussi répugnant qu'une charogne astrale
en décomposition autour de la planète.

Le vautour la regarde de son oeil vide
et salive à l'idée qu'elle n'endurera point
les misères trop nombreuses et avides
qui l'attendent elles aussi, au loin...

16 avril 1998

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Oui, février au bûcher! Saison boboche où il fait trop froid pour neiger... Mais elle éclaircit la pensée.

Points bonus pour l'hommage à Rod Stewart!