jeudi 23 mars 2006

DOUCE IVRESSE...

Incontestablement névrosé
Ce givre absurde se formant au plus profond de mes entrailles
Pourri peu à peu de lui-même
De par la folie qui pénètre dans mon esprit tourmenté
Saccagé

Je respire le parfum du silence
Enfoui dans mon coeur meurtri
Et sale de confusion
je regarde mon corps ridicule et hideux
Reflet d'une profonde mélancolie oubliée

En respirant l'air pollué du monde entier
Mon cerveau devient une charogne molle
Portrait d'un grand tourment Mort et fatigué
Qui grossit de plus en plus dans mes pensées

Je regarde enfin ce que je suis devenu
Hélas
Car ce n'est rien que je vois
Non
Rien
Cela devient de plus en plus énorme
Me suivant
Et me persécutant dans le plus profond des sommeils

Sommeil aboli par la pensée d'une histoire nouvelle
Histoire qui sera enfin devenue le refuge de mon âme
Dans l'oubli éternel
Mais niant la Mort
Niant tout
Tout ce qui rit de l'absurde et de l'inconfort

L'inconfort d'être mal dans sa peau
D'être Mort
De ne plus exister dans un univers rempli de débauche
Et dépourvu de tout sens commun obligeant la pensée
Montrant quelque sens intime
Et isolé d'un amour utopique

Enfin
Je regarde le ciel noir de ses blanches étoiles
Me demandant ce que j'ai fait sur Terre
Sur cette immondice

Je m'écorche à un idéal recherché
Mais point trouvé
Car cet idéal est maintenant loin de moi
Loin de tout être

Ma peine grandit alors au souffle de l'agonie éternelle
Me poussant à trahir mes simples voeux de bonheur heureux
Me forçant à mentir sur ma personne
Sur mon pouvoir de vaincre le mal me possédant de toute sa main

C'est maintenant la fin
Fin horrible et souffrante d'une vie
Gâchée par un puissant pouvoir d'amour incontrôlé
De désirs fous et intouchables
Qui se meurent en moi
Moi qui ne suis qu'un simple jeton
Dans l'univers des cieux immenses...

2 mai 1998

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