lundi 6 mars 2006

TOUT DANS MON ESPRIT...

Je marche maintenant, froid, si froid, si seul,
Me demandant pourquoi je me déchire, couché sur mon lit,
Et déjà je ressens tellement en mon coeur,
Ces larmes qui coulent comme un torrent sur mes joues.

Ta beauté se cache tout au fond de toi,
Et ce sera, oui ce sera tout ce que j'ai vraiment besoin,
Car tout au fond de toi se chache un trésor encore secret
Que j'ai découvert en tombant du néant infini.

Mais tu veux tant tout avoir de tous ceux qui t'entourent,
Tu cries: "Donnez-moi tout ce que j'ai manqué,
Donnez-moi du bon temps", et si tu regardes dans ton miroir,
Tu y verras qu'une personne t'attend... et t'entend...

Mais je vois alors que tout est dans mon esprit,
Ton visage, tes yeux, ta bouche, si loin de moi,
Je suis si fatigué de reculer toujours plus loin de ton coeur,
Si fatigué de fondre près de toi et dans le sable disparaître.

Je me demande ensuite si toutes ces larmes en valaient la peine,
Mais celles-ci reviennent aussitôt que je pense à toi,
Et je recule encore plus, et encore, et encore...
Jusqu'à disparaître de ta vue, et m'effacer pour l'éternité...

Mais quelque chose m'en empêche, comme un mur m'arrêtant,
C'est la peur, une peur inconnue qui m'agrippe,
Qui me noie dans une crainte profonde,
Celle de perdre... perdre la seule personne que j'aime...

19 avril 1998

Merci à Daniel Ash, de Love & Rockets (chanson "All In My Mind", sur Express), qui a été une grande inspiration pour ce poème.

2 commentaires:

michaël trahan a dit...

forte oscillation entre la marche, l'espace, l'ouverture, et le repli sur soi, l'arrêt du mouvement. "marche maintenant" suivi de "couché sur mon lit".. brisure profonde du coeur, brisure silencieuse qui devient torrent, mouvement.

l'oscillation se déplace, s'ouvre à l'autre, à l'amour perdue. oscille entre sa beauté, son exaltation, et le néant, l'infini (ne sont-ils pas proches?) encore, trésor découvert au fond du corps, du coeur, découverte par la tombée sans fin du néant...

oops, je dois arrêter à l'instant, je dois aller travailler justement ;) mais il y a quelque chose qui se construit d'un petit espace intérieur, dans l'esprit, où je ne sais pas, mais il y a une tension qui se construit entre ce repli et l'exaltation de l'infini, de la beauté... etc. peut-être tout cela n'est pas exact, le temps me presse à l'instant, je relirai plus attentivement.

Luc Pelletier a dit...

En tout cas, je peux au moins dire que quand tu lis des textes, tu ne les lis pas a moitié! J'ai hâte que tu me fasses des commentaires sur ceux des années 2000, ils vont valoir plus la peine! :O)