vendredi 21 juillet 2006

EFFONDREMENT DU RENOUVEAU

Critique sociale sur les gros hommes d'affaire trop occupés à regarder (l'oeil vide) la bourse (la-leur) pour voir qu'ils sont en vie. Tentative de sauver le tout qui rate inmanquablement. Un échec prémédité. Ça ne servira à rien dans ce monde où règne le crétinisme congénitale d'une société humaine en déclin. C'est qu'elle ne veut pas changer, la petite. L'être humain a toujours été très conservateur et ne veut pas se rendre compte que les fondements actuels ne tiennent plus la route...


Du haut de son proéminent perchoir de fer,
il regarde d’un œil inquisiteur
la vie.
Tout lui vient par bouffées, comme un souffle d’enfer
qui verrait dépérir toutes ses fleurs
sans vie.

Chiffres, conférences, empêchements,
télévision, médiatisation, Internet, Dieu.
Une goutte perlée de fluide buccal tombe…
tombe jusqu’aux tréfonds infects de ses pieds
sur le sol l’aspirant, assoiffé.
Son expression reflète sa stupidité.

« Je suis le maître du monde! » crie-t-il.
« Tu es le maître de tes illusions
et de rien d’autre, cafard » dis-je.
Il pleure, le pleutre.
Ses pleurs pleuvent encore vers le bas.
Toujours vers le bas décadent
carnavalesque.

Seul, le bureau de fer se décompose,
grugé par l’insatiable air que nous respirons.

Plus rien ne reste car plus personne ne demeure.
Tout meurt dans l’oubli
pour assister plus tard au renouveau.

Oh! Mais quelle surprise ont les cieux en admirant le néant engloutir les poussières grises et mornes dans son sillage, rugissant sa rage contre la stupidité céleste. Futiles sont maintenant les fleurs et le perchoir de fer rongé, car l’Ordre des Choses vient rétablir l’unique source de fiente universelle. Il s’en va, voguant au gré des vents cosmiques, vers cette petite boule en putréfaction où jadis régnait l’intelligence primitive en maître contestable.
Mais tout ce qu’il fait est de passer à ses côtés, renversant ainsi l’équilibre précaire de la sphère systématique, provoquant ainsi l’effacement du renouveau.

14 juillet 2001

Aucun commentaire: