mercredi 5 juillet 2006

IRMIDOGIE

Un poème en prose qui n'a aucun sens. C'est l'exemple le plus flagrant de mon goût à l'écriture automatique. Le poème s'intitule "Irmidogie". Irmidogie est synomyme de folie à l'état pur (dans mon vocabulaire), le chaos originel qui mis dans mon esprit l'idée de l'exformisme.

Irmidogie deviendra par la suite l'un des douze mondes qui existera dans l'univers du Dernier Soupir (et vous devez sans doute en avoir marre de m'entendre parler de ce texte sans pouvoir le lire! héhéhé!). Le monde de la folie, cela va de soit! Juste une détail de plus concernant le Dernier Soupir, je me suis beaucoup inspiré de l'univers de Neil Gaiman dans sa création.

Irmidogie, c'est aussi une ode à une demoiselle qui se nomme Hélène et que j'ai aimé comme un dingue à l'époque. Elle fut ma muse pendant une grosse partie du deuxième volet.

Ah! Une dernière chose avant de continuer... Essayez de trouver les auteurs qui sont présent dans ce texte à travers tous les jeux de mots que j'ai fait... En espérant que vous vous amuserez autant que moi!

Enfin, je vous laisse lire "Irmidogie", c'est quand même un peu long à lire...


- Tiens, qu’avons-nous ici? Rhubarbe chaudrée avec sauce de palourdes. Excellent par ici.
- Les vidanges passent bientôt, tu leur donneras.
- Mais…
- Y a pas de « mais » qui tienne, imbécile…

* Premier tableau d’Irmidogie *
Hum! Silence dans la salle! Nous allons commencer l’Irmidogie sur le dos d’une pintade. Sous le soleil dans 5, 4, 3, 20, 8, 54, allez-y! Lancez les piliers de boue sur le métal de son ignorance. La ferraille se déplace en cercles monobules sur la ligne jaune de l’envoûtement. Et c’est dans une narine qu’il distinguera la pintade vantarde armée de cornichons à l’aneth. Bouze-de-Bourbon et Von Triple-Fükker se balancent dans l’atmosphère marécageuse du portable bleu. Des pas, silencieux… Folie, folie, folie des anciennes ruines mexicaines sur ces foutoirs andalous de merde ductile. Irmidogie collective, maintenant! Soupape pompier marin d’eau douce crème aux champignons nucléaires. Si jeune, et si rebelle, si belle, et si enivrante du vin d’hydromel suffixe. Le noir, les horreurs, terminés ces idiots fumigènes en se lançant dans la boue supramimette, ou minette aux menottes rousses pâles, ses yeux quasi jaunes m’ensorcèlent sur le vent éventré du ciel nocturne, où ne brille qu’une seule étoile… L M, elle aime, aile emme, Hell aim, L N, el haine, hèle aine, et le N, Hé! laine!, Hélène…
C’est obsessif, folisiaque, horridale, vumifuge, emmitouffant, ces bobettes noires pèsent sur une conscience qui a soif, tout comme mes yeux dans les brises lunaires. L’amour. L’amour qui rend fou, l’amour amitière, l’amour orgueilleux, l’amour romantique, l’amour familiale, l’amour heureux, l’amour triste, l’amour bavard, amour silencieux, amour langoureux, amour destructeur, amour amoureux, tout simplement Amour. C’est le jeu de la vie et de la mort sur le chemin menant à cette toilette vierge, latrine euphorique, bécosse paradisiaque. Tu chies, tu pètes, tu rotes et tu meurs, trois p’tits tours et puis s’en vont, p’tit foulards bruns…
Appelez-moi Idiosyncrate ptomaïnal, appelez-moi Gadjo Dilo, appelez-moi Ampuse désossée, je serai toujours Folie Burlesque! Lâche pas la patate, Freud, tu en auras long à étudier dans cette suite d’idées invertébrées et larvaires, varech, réclame, âme, lame, larme, l’arme à gauche, gaucherie spirituelle, ruelle sombre, ombre blanche, hanche de bois, hache d’abois, Robert Charlebois, il coûte cher le poids… Assez ou je te casse les noix!

* Deuxième tableau de chasse aux fantômes *
Dans les sous-bois d’Aurévilly, ce barbu mal armé chante la marmicelle dans les égouts du beau, de l’air et du sol famirédos. Et je vois dans mon verre, l’aine de cette dame qui a mal aux reins. Beaucoup plus tard, il vit, lié au mât de la baleine, Ulysse 31 qui sifflait un air qui sent mauvais. Bulles dans l’eau, séant dans le sable, les fourmis crohondes s’enflamment les testicules dans un bas tôt le matin, ou un bateau le mât teint… Confuses élacobromissions de l’être en palpables sécrétions visqueuses. Dans mon sourire, Louise attaque ces chiens dévorés par la grand-graine syphillienne des mots passant à toute vitesse sur le violon séché, sur des oignons mangés. Fille impure sur un mur d’ordures très mûres. Je divague sur dix vagues et je dit « vague » à cette diva gueuse. Souvenirs, souvenirs…
Menton fourchu à l’heure qu’il est, l’Irmidogie individuelle peut débuter. Six saucisses sautent six sauces, six semences. Lavez-vous l’orange blossom sur la tête de cancre, ciblez six blé d’Inde sur cette dinde et crachez votre nez syrien si rien ne vous chante. Recette de bœuf sourd, les canards de la Bulgarie s’empalent à travers la folle, ivre d’apnée. Musique pour ma muse aphrodisiaque, mensonges égocentriques pour le plaisir des chefs cuisiniers de la tribu Brady, tout cela se meut en un violent désir d’affermir l’ordre dingochitiste du chiasme stupéfait. Sirconapiduelgom sarmanello légiononogolefeur soustime ave gomo gomo affumebloïstocave prupucucumumu olosyncopathe d’ovirazgulh boristophe (ici, il y a une suite de symboles incompréhensible qui se termine pas le mot « HÉLÈNE » écrit en espèce de signes chinois)!!! Sybil Vane. André Majord’homme flûtiste sur les plaines d’Alfred Nobebelles. Retour de l’obsession, de Calvin Kline. Sirupeux vase communicant fondant dans dix dandys. Les foudres de l’archipel du sanglier flottant et du cochon siffleur atteignent les fleurs du mal au cœur, chœur fragile sous les mains d’un pirate maboule. Je m’enfuirai donc dans ce val d’ombres pour feindre ma mort folimique. Tout n’est que fiction dans le regard des autres et stupidité dans leurs gestes hideux.
Épluche-patate en bandoulières. Ruche psychopathe en genouillères. Drôle de tube, pourtant. Anévrisme du lactose phallique que le monde purulent de l’Occident. C’est le sommet de la frivolisation. Annihilophobe, peur de la destruction des majorités d’empâtés sur le nombril de l’indifférence d’interférence. Beurre de caca haut.

* Troisième Irmidogie du tabulot *
- Ah! Qu’est-ce que nous avons ici? Syrose du foie dans son jus de moelle osseuse. Les habitants disent que ce plat bouge, tellement il est coloré.
- Vas leur foutre dans le cul!
- Mais…
- Ta gueule pauvre tronche de beurre de cas chaos!
Indicible, je n’en puis plus de ces élucubrations dans ce siècle où le solide s’embête avec le liquide siphonné de la pluie! J’organise ma passion sur l’être de lettres qui veut être laid. Si tu peux jouer cette symphonie cacophonique assez longtemps, embarque avec moi sur l’ordalie de l’origami et manque ces luminescentes envolées de l’hymne échoïdale, dans la danse bruyante et vaseuse. La sortie est par-là, où ce nain honteux bonifie souvent sous le ventre manchot. Si belle, si rebelle, et si jeune, disais-tu? Meurt pour la vie et vis pour la mort, ainsi font les oiseaux de papier. Imbibe-toi de cette lueur jaune qui te hante constamment dans tes moments de lucidité comme de folie. La canarde rit en passant dans une buanderie sordide. Quelle camaraderie du démon pour si peu dans le feu des volcans, les neiges du Kilimandjaro. Les pleurs paranoïaques me rendent fou et mélancolique. C’est un cri morbide dans le jour, le soleil et ses rayons agressent ta peau et tes yeux, et toi, tu restes là, à danser dans cette mare d’australopithèques se bourrant de bifteck. Irmidogie involontaire de l’insalubrité cataclysmique résonnant sur ton tympan. Souffrance bienfaitrice dans la folie, folie, folie, folie, reste polie, sophie, momie, vomi, vaudou, filou, fille, folie…
Cercle vicieux dans sa perversion symptomatique, absurdité volontaire du vase dominant la forêt de sapins, de lapins, erreur de données, erreur de données. Je lui ai donné l’air, l’heure et elle m’a renié, l’air heureudice, Eurydice de l’indissociable indice fauve…
Dans toute cette signifiance jouissante, encore vas-tu mordre cette chairure près de la serrure où crient moult pressures dans le mou. Heures qui passent, fleurs toutes basses, horreurs lassent, pleurs qui t’enlacent. L’univers… l’univers s’en moque de ces ouvriers organiques qui niquent sous des lévriers chimiques. Tout cela n’est que transcontindicabilisation. Syndicadavres moribonds saouls, indiquez le havre de ces si bons matous. La pureté de ton âme en sera ainsi réduite à l’état de la Louisiane française, cette minorité mourant de l’asphyxie causée par leur langue de bois impuissante à une frayeur de pourrir. Finis donc ton assiette, punis donc cette coquette et pisse tes tripes de sang au visage du critocéphalographitique enfin de l’orgueil incandescent. Elmivoronze poulèbride phtumorgoth moda-mody sur Mobby Dick qui enscropulle phistoche momo. Rigoulasche protosythétique. (Autre suite de symboles étrange et semi chinois, ou extraterrestres). Démagogie tronique que cette merde irmidogiaque. La démographie de la dune fœtale mendierait le clair de lune pour bien moins. Si seul au milieu de cette horde de zombies…

* Tableau quatrième : Irmidogia *
Plusieurs personnes se demandent si les dents tombent du ciel lorsqu’ils perdent les leurs. Ces sieurs résonnent et commandent le silence de tombe, miel mort s’ils merdent dans les fleurs. À la lueur de ces phénomènes, tout porte à croire que la vie mousse et pousse sur la planète des chiens au nom d’Irmidogia. Plantes en fût, oranges en mutation, terre cuite en porcelaine devant ces porcs de haine, dans un port de laine. Il est fort ce putois qui pue sur les toits en se disant à lui-même : « tu pues, toi! » Il y a dix ans, les ouvriers de langue d’Oc pataugeaient dans le bourbier de l’éternelle puanteur près de ce pré vert, au milieu des algues marines de Chine communistible. Mains tenant maintes nuances, maintenant, elles pleuvent sur les ouvriers chantonnant un jazz zigzaguant avec leurs zizis zigotos au Zimbaboué. Une goutte de sueur de Californication dans une grange où la dame de pique racle sa barbe et tue Rick avec un carton moelleux. Des petits points font des poids vers la planète Sartre-Urne et Jupe-à-terre. Voyons maintenant ce que Your-Anus dira à cette Farce. Les cloches du cocher subiront l’éclatement des roches quand la viande à chien sera proche. Ils seront tous des instruments de torture s’ils dérogent et des prés, et des Montaignes. Je glisse alors sur le jus des teignes électroniques et je lâche un électro-juteux et magique où s’éteignent les limaces. Des tours d’ivoire deviennent phalliques aux yeux de l’englobante momification de mon être déluré des cas denses, et toute cette décadence devient une musique arabe dans mon intestin qui grêle sur les routes embrouillardées par l’orgasmicanique photo mobile. Les vagues de la feuille blanche, les branches de la veuve en transe, tous au pas des cadences armérielles. Bousille, fusille, Castille, gentille, famille, fille, vrille, fille, jaune, encore m’envahissant, comme dans un cimetière intrigant où le doux murmure des feuilles m’emporte sur un nuage chargé de poésie. Son visage me revient tout saoul, riant de mon incompréhension de sa vision artiste. Des cris me hantent et volent en harmonie fluidiste en trombe sur les veuve rances. Dérision que tout cela! Des membres mentent en feux syllabiques aux regards fuyants perpétuellement infinis qui se tournent vers les astres plats. Irmidogie platonique, enfin.
Pleutre enraciné dans l’ambre, cette anti-chambre de l’horreur et de l’union solitaire. Amour platonique voué à passer sa vie sur un pied gauche. Videncre pudique quand Biquette somme la piquette de se boire vitement. C’est sous la vitre meurtrière qu’elle aperçoit mon ombre fugitive et qu’elle pleure en mangeant mille re-morts. Mi-mort, j’honore, je mords ma mort en tord.
Au revoir, sombres jours sans folie, sombres fours, cent jolies demoiselles sirotant les ans sans comprendre la mourante.

* En rut sur le cinquième fabliau *
- Tiens, qu’avons-nous ici? Un être dément assis dans ses excréments pourrissant, arborant un air stupéfait et renfrogné, nappé d’une succulente couche de transpiration cutanée. D’après moi, il faudrait s’en débarrasser.
- Va te faire sodomiser!
- J’en ai assez, monsieur. Mourer.
- …
Et pan! Dans la tête fromagée! C’est la bastonnade qui s’y remet en sens inverse. Nous avons dépecé un cancre las et nous l’avons fourré de lard saint. Une bonne bourre et puis, là, il meurt. Irmidogie spirituelle de l’introspectateur. Mimétisme freudien si cher par paire d’oreilles, et ils nous renvoient nos bancs par les fous de bas sang. Une lueur mnémonique arienne veut te regarder encore une fois avaler ce ragoût de nuages en sortant des nues. Âge ingratifiant que celui de l’orphotindrose bollica molle cancan. Quand va-t-on arriver? Jamais, ou demain, mais ta main n’est plus dans ta poche. Mets ta main sur le poil chauve de l’ignorance intellectuelle. Ce coco pourrait bien, en fin de conte, décider que Bud Spencer et ses poings sont dus pour le prix Nobel à la poubelle. Regard impromptu. Sumo, ces guerriers de l’art, chient noix et pommes de terre fertiles. Zozon goinfre. Enfer mésopotamien et B-52 volant une fois de plus les souliers de l’orifice par des artifices pluriels. Les oiseaux volent, terre en vue. Il sont tous des enfants de la pomme de route du paradis. Ils dansent et chantent et tournent et avancent et reculent et rampent, mais ils ne regardent jamais devant eux, pour ne pas tomber dans la folie. Inutile, elle se rend vers eux en ballottant sur ces balles, ôtant leurs champs d’ail en rigolant avec ce ruisseau de douleur à l’embouchiure de l’âne ustensile de cuisine. Dans ce monde infernal, la folie est pure et compréhensible. Plus de jeux de maux, plût à moi d’en décider, l’autre ment. Le soleil, l’or, le blé mûr, ses yeux jaunes me sont apparus une autre fois, autrement cette fois-ci, au travers des millions de rats verts sur une musique de Ravel. Plus seulement les dieux, mais aussi la boue chevaleresque, le corbeau ensorcelant et la vie sage. Multiplicité idyllique au temps du vent très doux et par le dosage des caresses passagères. L’empire d’ilguikelkarn Plotersinclinal flanche du corps beau, du visage, de ce ventre invitant et des caresses dans son dos. Enfin, je peux respirer une foliopurélite en filant moi-même au monolithe amourophile qu’est ma pensée plantée en terreur un sourire sans mourir du fou rire qui donne la soif aride de boire du lait vraiment bon. Souvent, j’en pleure, mais je sais que tout cela se terminera un jour, parce que devenir sérieux, c’est mourir, et tout le monde sait que dans du mou, rire est jouissif pour ces rieurs lointains ne comprenant pas cette fabule Irmidogie, car devenir fou, c’est renaître de ses cendres.
Je pense que c’est la faim.

29 avril 2001

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