mardi 18 juillet 2006

NIHIL PM

Bon, ce poème est définitivement la première tentative à ce que sera en presque totalité le troisième volet. C'est-à-dire l'expression la plus brut de mon inconscient sans aucun contrôle de style ou de forme, sinon le sien propre. L'indécision, l'angoisse, l'avalement de l'être par des plantes déitiques au sang bleu. Je cherche, toujours, sans jamais savoir quoi au juste. Et toujours, le néant flotte devant moi, sans rien laisser transparaître derrière.

Une fin de soirée catatonique, pour ne pas dire. Il a été difficile à sortir de moi, ce texte, comme si je n'étais pas encore près pour le nouveau style qui allait insidieusement me prendre d'assaut dans les mois qui allait venir. 2001 fut une année plutôt éprouvante. Une grande part des changements dans mon écriture sont dus à Hélène. Cette relation était quelque peu complexe (je n'entrerai pas dans les détails) et comme toute bonne relation qui se respecte avec Luc Pelletier, ça s'est plus ou moins mal terminé. Personne n'apprécie se faire largué au téléphone. :O)

Je vous laisse à votre lecture!


Succombe au leurre, sens cette sensibilité distincte t’envahir.
Retourne au niveau des nymphéas aquatiques du désir
Et baigne-toi dans la mare des vrombissements gâteux.
C’est par cette ensemble que tu te sentiras comateux.

Mal
Embranchements
Synagogue indigo flottant sur les fleuves du ciel en feu.

Vraiment, suis-je un cancre pour entendre ces idioties enfantines?

Non.

Les circuits endoloris du déluge enivrant semblent vomir
Des arbres plats de l’Amazone indifférente pour souffrir.

Je les regarde pleurer, et je pars au loin, aussi indifférent de l’acte,
Mais invariablement confus du chant de la nymphe de ce pacte.

Pacte incohérent dans toute cette mélodie harmonieuse et vaine,
Et tout ce sang bleu et rouge, coulant dans mes tendres veines
Tout ce sang manquant et maudissant la musique d’un sourire…

Peut-être vaudrait-il mieux disparaître et en mourir?

Jamais.

Un cri stupide et cet œil ouvert devant moi m’incite à quitter la ville
De ces rêves imbus d’eux-mêmes et de ces viles cadavres serviles.

Sans ma main, comment faire? Fi du manque de sang, la peur.
Peur d’être aimer
Peur de manger
Peur de mourir
Peur de vivre
Peur d’aimer…

Semblant de manquement et d’effroi. Il faut tout perdre à cette heure.

Je ne pense pas percer les anges avec ces mots fébriles,
Mais peut-être, en bas, sur le sable mouvant, les menues plantes volubiles
Nous dévorerons entièrement sans gloire ni fortune,
Nous emportant à la fois vers notre sort l’infortune…

2 juillet 2001

1 commentaire:

il y En a a dit...

J'aime bien ce poème et ceux d'avant aussi.