mercredi 5 juillet 2006

ORGANISATIONS CRÉATRICES

Voilà enfin venu le temps de la véritable expérimentation personnelle! Pas de cours pour me restreindre dans des voies nébuleuses, pas de prof pour donner des conseils plus ou moins efficaces. Du pur Luc Pelletier. C'est à partir d'ici que les textes deviennent beaucoup plus intéressants. Le thème de l'oiseau, ici, prendra sa signification la plus commune. Il est l'envolée vers une autre étape de ma vie: la vie universitaire, la découverte de textes fabuleux dont Moby Dick, le retour à une liberté après une épreuve de couple qui s'est mal finie (une longue histoire qui s'est terminée avec un conflit spirituel avec la personne en question (voir la fin du premier volet si vous êtes curieux)).

L'inconscient, plus que jamais, travaillera au fil des poèmes, mais vous en aurez un exemple frappant dans le prochain qui s'appellera "Irmidogie".


Sur l’îlot de la déchéance accrue,
cet oiseau ne vole dans ses pensées
que par une injection souvent aiguë
de ce chant divin et très nuancé;
un regard
bleu
qui sourit aux tombeaux de sa vie.
Ponctuation d’infini dans le souffle
accueillant le mystère empli de folie.

Il se voit dans cette eau fangeuse,
où les organisations créatrices
embellissent
inventent
devinent ce marbre indestructible
où l’oiseau de ses pattes tangibles
s’évapore dans l’atmosphère humide.

Un
enfant
papillon
envahira
son esprit confus
sur la plaine éternelle
où nagent deux cercles plats,
symbole ambigu de noirceur
recouvrant les pensées surhumaines
de l’oiseau effacé de sa lueur
grise et ensuite bleue du ciel vapeur
par lequel ce regard vivant nie
la nourriture spirituelle
de cette triste folie rouge
enveloppée de rayons;
un cosmos à lui seul
sur la rue de bronze,
dans les palais
d’Alexandre
le Grand
Dupe.

Absorption
de ces macchabées imbus de paroles
vides faites de bois.
Refus de la matérialité nuisible
de cette minorité visible
pour enfin devenir
un feu céleste.

11 avril 2001

2 commentaires:

il y En a a dit...

Après une ''over'' dose d'Hélène, je peux finalement savourer du succulent Pelletier à l'état brut. Hummmmm que sa fait du bien et que c'est délicieux. À suivre...

Luc Pelletier a dit...

Ouais, Hélène a été un gros morceau dans ma vie de créateur. C'est grâce à elle que j'ai pu m'ouvrir à d'autres expérimentations.

Et bienvenue en 2001! Un peu plus tard, tu vas tomber sur "Dreams Abusés". Si ça t'intéresse, je l'ai d'enregistré avec une pièce musicale de ma composition (et celle d'Antoine). J'ai fait ça pour un projet d'école. :O)