vendredi 7 juillet 2006

TRANCHES ORGANIQUES À DEMI ENGLOUTIES

Un autre poème pour cette jadis charmante demoiselle Hélène. Je ne pense pas qu'elle était au courant que j'étais l'un de ses plus grands fans. Son art me fascinait énormément et c'est sans doute pour cette raison que j'ai écrit autant lorsque je l'ai côtoyée. J'ai finalement "sorti" avec elle (je ne sais plus de quelle date à quelle date et c'est sans importance, de toute façon), mais ça n'a pas fonctionné (amour à distance et autres merdes). Elle m'a largué au téléphone (quelle joie!) sans aucun remord. La vie est faite comme ça. Des rencontres qui semblent enrichissantes et durables qui finissent toujours par se détruire à petit feu. Jusqu'à maintenant, ça a été ça mes relations amoureuses.

Mais la vie nous apprend plein de choses et je sais fort bien que j'y suis pour pas mal dans toutes ces ruptures. Mais bon, mieux vaut ne pas s'éterniser sur le sujet, vous êtes là pour lire des poèmes, pas mes jérémiades! :O)


Tranches organiques à demi englouties
pour ces fidèles cortèges de bombes.
Suite à l’ampleur des dégâts, je m’enfuis.
Loin, sur une infinité dans les tombes
fuyantes, bruyantes, engouffrantes,
je suis le rythme de mon propre cœur,
sauvage dans cette forêt de folie ambiguë.
Sur toi je pose mon regard
une dernière fois avant de te regarder encore,
et je ne peux penser à autre chose
qu’à tes yeux pénétrants,
comme une lueur au fond noir du soir.
Je marche alors, me faisant minuscule,
sur le bord de tes lèvres
afin de les lire au son du silence.
Il n’est pas trop tard
non, pas trop tard pour te parler de l’absurdité,
lorsque nous nous retrouvons dans cette obscurité
qui pèse comme un danger menaçant de détruire,
détruire ce qui peut rester.
Et le reste viendra simplement dans nos têtes,
une folie mutuelle, s’entrecroisant inlassablement.
Le sable volera en poussière bleue et la vie rigolera bien du tumulte cacophonique nous entourant, nous enivrant, et plus les soleils monteront dans le ciel, plus le sentiment robotisé par la société se dégèlera pour créer une entité autre et neuve, et fera de l’ancienne foire une veuve triste et morne.

À minuit, tous les plats sont cuits,
Mais les chats ne sont pas gris.
Or, l’angoisse monte peu à peu en moi,
Usant un cœur plein à craquer.
Rien de mieux qu’un bain d’amour pour mûrir sans mourir.

Sans regarder autour, je me penche pour ramasser le cristal d’une de tes larmes et je le garde sous ma langue pour toujours goûter ta tristesse noire et réservée. Je le fait par amour, mais aussi pour mieux connaître la folie qui semble t’habiter et qui te va si bien. Sourde folie musicale, fourbe folie cérébrale, gourde sous un lit d’hôpital qui tombe entre mes mains l’attrapant pour la boire lentement.
Je me retrouve encore sous le ciel électrique et je m’endors finalement avec toi, ma tête sur tes jambes, sachant qu’il ne peut rien m’arriver.
Dormir est bon
quand je suis dans tes rêves
où tu rêves d’un de ces beaux vers,
ces beaux vers d’illusion
coulés dans le verre d’un de tes rêves.
Parallélisme de la pensée humaine,
sous-univers sous la réalité fictionnelle.
Le monde n’est que ce que nous en faisons,
il s’agit simplement de se réveiller.
Dans ton sourire, je peux me voir modifier le temps
pour sentir enfin le parfum sur tes joues
blanches et belles.
Si belle et si rebelle,
j’en tombe encore de plus en plus haut vers l’horizon.
Une sorte de torrent intérieur semble vouloir en sortir. Je me demande, dans un cri filamenteux de l’air, tout en ensorcelant une lune dépitée, je me demande si tes yeux se tourneront à leur tour vers moi. Pure supposition illusoire semblerait-il encore une fois, je présume. Mais attendons la suite sur la même Bat-Chaîne, même Bat-Heure…

13 mai 2001

1 commentaire:

Fel-X a dit...

Au contraire, moi je lis plutôt tes "Luc-iades" avec un grand plaisir... genre 6'2".