mercredi 23 août 2006

ILLUMINATION DUPLIQUÉE

Pour ceux qui se souviennent de la Belle aux cheveux de diamants colorés, c'est de la même personne que je rêve dans ce poème. Une résurgence momentanée, idéalisation trop poussée pour une fleur qui n'avait que peu de fragrances, finalement. Non, l'amour, je le trouverai après cet épisode éphémère de rechute dans le passé. Il soulignera le début du troisième volet, ce sera une véritable nouvelle étape dans ma vie (ou le commencement de la fin...). Bien des choses ont changées depuis, peu sont significatives, en fin de compte. Le rocher ne change guère, lui aussi...


Les lumières sont éteintes
Les nombres dans la une
Pris dans le réfrigérateur
Avec la mélodie de guitare
Au songe sont renvoyés
Pour rien de plus qu’un rêve.
Et la lumière revient
Je viens d’allumer le journal
Détruisant les nombres inutiles
Et mangeant ce qui reste dans le frigo.

Les anges sont autour de moi
Mais je n’ai envie que d’aimer
Celle qui ne leur ressemble pas
Celle qui peut pleurer de joie
Celle qui peut rire de gêne
Celle qui peut se tromper
Celle qui peut mourir
Et dont le regard seul fait sourire
Malgré le jour et la mésange perdue
Dans les bras d’Atlas et de la Chance.

Sa main dans la mienne
Sa cuisse contre la mienne
Je rêve à ce baiser si longtemps attendu
Mais jamais donné.
Qu’arrive-t-il vraiment aujourd’hui
Qui puisse être si différent
Des temps jadis d’un amour sans faille?
Rien.
Que les années qui envahissent le temps
Et l’espoir d’autre chose.

J’éteins les lumières une seconde fois
Pour tenter de m’éveiller
À l’immatérielle sensation
Qui pourrait m’assaillir
Venant d’un inconscient fécond.

Les prés et la chute me reviennent à la mémoire. Je ne peux que m’épanouir sous des sentiments anciens qui arpentent le renouveau de mon être.

Art divin que celui d’aimer
Car la complexité mouvante mure
Le cœur dans la fange de la peur.

Je passe outre
Sans omettre la crainte du noir
Sans elle
À mes côtés.

Aujourd’hui plus grande que la mort
Naguère plus belle que la vie
La réunion de la vie et de la mort
Arrivée à son apogée
Terrifiée de se voir
Habitée par l’inconsciente prouesse :
Éternité superflue si faite sans elle
Immanence du cœur débordant…

12 octobre 2001

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