mardi 1 août 2006

MAGNÉTISMES

Quitter la déception du monde avec l'être aimé. Un idéal poétique, rien de plus, une chimère de plus à ajouter au tableau, car la solitude demeure toujours dans ce coeur maudit.

Une époque tragique comme tant d'autres. Tous y sont passés, peu l'ont laissé savoir par écrit. Ce poème fait partie des quelques derniers textes "basiques" que j'ai écrits. Manque d'originalité, manque de vie, manque du corps et de l'esprit, reflet de manque d'amour, surtout. Leitmotiv cinglant pour celui qui débute dans l'Adulte-Ère (comme le dit si bien Sylvain Trudel dans son "Souffle de l'Harmattan") et qui n'a d'autre compagnons que son manque d'assurance et de confiance en soi, sa gêne meurtrière et un désir puissant de hurler son mécontentement face au monde, malgré tout.

J'ai trouvé le moyen de le faire grâce à ces poèmes. À vous de subir mon courroux (mais peut-être pas avec ce poème-ci...)!


Sur un bâtiment élevé
il se tenait.
Le regard perçant le vide
Et sa tête bouillonnant frénétiquement
Il réfléchissait
à toutes ces étoiles éphémères
à tous ces chants magnétiques
à son mal physique
et au rythme de cette nocturne musique
qu’est son cœur.
Il voudrait planer au-dessus des toits
devenir un ange éternel
seul
dramatique perception de son être.
C’est alors qu’il repense à
elle.
Un oiseau multicolore et resplendissant
des yeux de félin
des lèvres de satin
un corps surpassant la Beauté elle-même.
Magnétisme de retour
le jeune homme rêve
de devenir un ange
et planer avec cet oiseau merveilleux
déesse de la Nature
intelligence intrigante…

Fuit-il des nuées d’insectes morts
ou veut-il simplement
aimer?
Mort et Vie ne font plus qu’un
quand la variante effrénée
emporte les deux êtres
loin de la
civilisation
cassée.

5 septembre 2001

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