vendredi 11 août 2006

LE MOINE

Je commence à m'amuser de plus en plus avec les mots. Ils se transforment en n'importe quoi sous ma pensée qui se laisse aller à la construction chaotique. La débauche, la décadence sont de mise dans ce texte. Et elle arrive au pas de course et ne se terminera pas à la fin du poème. Oh non! Elle continuera à boire mon sang bien après, se rafinant un peu plus à chaque texte, vomissant sa muse dans mon inconscient malade de s'exprimer! Je n'y échapperai pas, je n'y ai pas encore échappé. Et vous n'y échapperez pas non plus.


Le malheur
Malheureux
N’a que faire de la bizarrerie des vieillards

Un pas de plus que lui
Le froid qui arrive à pas de renard

Débute alors une ballade
Entendue par un guerrier nomade
Le vent des tempêtes marines fuit
Vers la verte plaine aux herbes floues

Sur un cheval
Froissé de métal
Vient un moine fou
Cheveux en brousse et mains ensanglantées
Il navigue sur le rêve des idées en danger

Cent million de lémuriens se risquent
À chanter
Mornes bornes qui se bornent à la fresque
Du templier

Mouvement brusque
Langage rauque
Cette vipère arrosée de lumière
Montant vers les astres lointains
Se dit naissante d’une rivière
Aux rigoles d’un mur de satin
Habillant les affres du serpentin
Dégoûtant, rachitique et peu malin

Le moine alors mime les orages burlesques
De son visage ravagé de rides grotesques
Il nage vainement
Pour pourvoir à sa pensée le peu de pourrissement
Flottant dans les nuages filamenteux
Qu’il crachera ensuite à la figure du malheureux

Quel malheur à celui
Mû par pur égoïsme libertin
Qui ne voit là ce puritain malandrin
Pirate de l’âme et des songes proscrits
Marmonnant à l’oreille d’un loup
Mille et une façon de vivre sans façon
À la manière fougueuse
De cette minière gueuse
Dévorant
Avec un appétit de baleine
Les enfants
Durement perdus dans la peine

L’ecclésiaste fureur du bonze païen
Transporte de son miroir la demeure
Au cœur même des pleurs enfantins
Au sein du gouffre pestilentiel qui se meurt

Bien plus tard
Les regards hagard du peuple d’Asgard
Béniront l’art du moine fêtard

Et de sa soûlerie pensive
En des temps de grands cauchemars
Rêveront les anges aux bonnets violets
Lors de leur courbettes et arabesques
Autour des tours
Perdant leur missive
Dans la gueule des farfadets
Eux aussi envolés pour
Le songe noir du glacier aux mille mollusques.

30 septembre 2001

2 commentaires:

il y En a a dit...

J'aurai aimé t'écrire des mots songé, profond. Pour t'exprimer mes penser. Malheureusement, rien ne me vient à l'esprit car tout a été dit dans ce beau récit.

Luc Pelletier a dit...

Wow... Et je viens de relire mon texte et il méritait effectivement une suite (qui tu liras plus loin)...

La thématique des tours commence à transparaître de plus en plus à mesure que mon écriture avance. Le songe noir tourne autour, les farfadets démoniaques tentent en perdent leurs idées tellement les murs sont déjà opaques. Il faudra que je relise mes textes sous cette lumière nouvelle que je n'avait pas encore regardé. La construction de la machine aux côtés de la Tour (construction pas encore terminée à ce jour). Tour qui représente ma déconnexion au monde extérieur.

Travail de longue haleine, je m'y mettrai après avoir terminé mon roman! :O)