jeudi 31 août 2006

MACHINE

Demain le futur, demain la mort. Devise des prophètes d'un temps révolu, crucifiés sur les toits de chaumières faites de pierre et de merde ou des Romains casqués de soleils les piquent de leur lances rouillées. Vingt milles ans plus tard, on regarde en arrière et tout n'est que plantes et arbres plus grands que la tour Eiffel. par-ci, par-là, on voit des ronces d'une couleur étrange, mais les questions ne se posent pas dans nos crânes inconscient: elles ont toujours été de cette couleur. Un jour, pourtant, le passé revient à la charge sur des êtres qui n'ont rien appris de leurs erreurs. Engouffrante mécanique, la civilisation ne mourra pas si facilement...


De ses courbes tortueuses
Route fibreuse le long des champs de chair
Le sourire accapare le ciel de son ombre
Et asphyxie maintes fleurs en jeunes filles

Des soulèvements douloureux tentent de crever
Cette terre douce et fébrile
Planctons de métal hurlant dans les profondeurs puantes
Tiges piquantes
Lances meurtrières et vertes
La luminosité éphémère des deux globes s’accentue
Et finalement s’estompe
Laissant rugir les rouages mutants de la machine
Vomissant la honte d’être blanche et muette

Maintes fois les vents espèrent purifier ce corps
Mais le toit des monts se perd sur l’idée de mort
Il a tort
Il a raison
Il est le tout et le néant
L’idée de l’infini illusoire
La machine vivante trop crasseuse
Pour bien rouler.

7 novembre 2001

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