mardi 22 août 2006

SABBAT

Dans le noir une toile bleue
Couvre la nuit de son opacité
Le froid envahissant
Pénètre mes os
Et ce hachoir bondissant
Pénètre les eaux

Pluie affamée de ce feu enfermé
Le serpent urbain dévore la multitude
Les conduisant à cœur perdu
Vers le sommeil de l’esprit

La toile ondule fébrilement
Au vent dansant le Sabbat
Corps nu contre les corps nus
De ces enfants oubliées
Les caressant telle une mer de doigts obscènes
Autour du feu carré
Où elles grelottent
Trempées par mes pleurs
Ces pleurs mouillant mon cœur
Comme il pleut sur la ville
Illuminée par la stupidité
Et la peur des heures passant
Sans les regarder perdre leur temps
Ces vieillards décomposés

7 octobre 2001

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