mercredi 20 septembre 2006

ELLERIUM FUGACE

Poème éthéré, le numéro quatre de ma série de six. Il fera partie d'un des derniers chapitres du "Dernier Soupir" lorsque je complèterai le texte dans l'été de 2003.


(à Lise)

Derrière un écran de brouillard diffus
Les harpes sonores font écho au chant du vent
Et les belles hirondelles volant dans l’air d’acier
Ne peuvent que deviner ce qui jadis fut
Rien de grand pour ceux qui vivent d’avant
Que le regard à travers le voile vicié

Rois et roublards
Preux et lâches
Nul indice des aveux autrefois soufflés
À l’oreille des seigneurs du Mont Érel

Il pousse sur cette montagne
Une fleur inconnue
Portant le parfum enivrant des airs nocturnes
Répandant son odeur abstraite
Aux confins d’Era
Le monde des rêves oubliés

L’Ellerium Fugace
Meurt au jour suivant sa naissance
Comme une explosion de beauté majestueuse
Guère plus éblouissante
Que la Nova éphémère
Fondant dans le vide obscur de l’univers

L’air se réchauffe
Et le monde fusionne avec la réalité
Deux fois deux images arrêtées
Font que les idées coïncident avec le quart d’un siècle débutant dans la vitesse
Vitesse rythmée à la lumière des harpes de cendre
Qui dévalent le Mont sur des chevaux de souvenirs abrupts

Ces souvenirs rayonnent tel un soleil dans leurs yeux
Car le jour se lève derrière la montagne aux fleurs fugitives
Et les seigneurs se réveillent d’un rêve où ils donnaient
À un ange aux yeux de feu
Cette Ellerium Éternelle
Cachée au sommet du Mont Érel
L’unique témoignage de la vie
Au-delà d’un soupir
Au-delà d’un regard
Au-delà d’un sourire
Au-delà de la vie elle-même
Emportés qu’ils seront par leur amour
Et le bonheur cosmique émanant de ce songe
Trop réel pour aboutir au néant

25 décembre 2001

1 commentaire:

il y En a a dit...

Voici un parmi les autres que j'aimerais t'entendre lire. Il a une belle profondeur inspirante. ;-)