lundi 11 septembre 2006

NEIGE SUR LE PAN DU RÊVE ENDORMI

Le premier poème d'une série de six que je pourrais nommer la "suite familiale". :O) Ce sont des textes que j'ai écrits pour mes frères et soeurs ainsi que pour mes parents lors pour la nouvelle année 2002. Ce poème est aussi le début du troisième tome de la trilogie de l'Ange Noir (aka Ancien Nord), la suite du Dernier Soupir. Il marque aussi la fin de l'Idéal, l'épanouissement de la toute puissance en une nouvelle chose: le vivant. Poème organique, malgré sa froideur...


(à Chantale)

La rigueur du fou porté par le vent
Entre dans ce mou disque vert rampant.
Ses yeux noirs brillants scintillent d’étoiles.
Alors, regardant à travers le voile
Il disparaît en fin de son voyage
Tout en recouvrant d’un pan son visage.

Lune et marées montantes
Voyez
Sentez ce doux parfum de l’écume d’un rêve
Où de multiples années
Ne peuvent endormir la tempête
Tournoyant sans cesse dans un espace gestuel
Dont les larmes
Tombées sur ses joues
Se transforment en cristaux
Plus blancs que le vide
Plus acérés que l’amour

Un indicible appétit pour la réalité
Meurt en un souffle
Quand
Frappé par l’horloge immobile
Le rêve enlève l’étoffe gelée
Qui serpentait les sinueux contours de son visage
Son voyage
Terminé pour lui
Amorce celui des êtres de sang

Ils fabulent la joie ou la peine
Peu leur importe
Mais depuis déjà dix millénaires
Le soleil s’est éteint
Il neige sur le pied des montagnes
Il neige sur les côtes des cieux
Il neige sur la tête des étoiles
Et le rêve ne se termine
Qu’une fois les larmes séchées
Par un fou porté par un vent charmeur

Un astre s’endort, le sourire enjoué,
Sur le sol, dehors, froid et enrhumé.
Il est transporté tout près de sa sœur
Qui veille sur lui en versant des larmes,
Neige sur le pan du rêve endormi.

18 décembre 2001

2 commentaires:

Anonyme a dit...

wow, ça fait déjà aussi longtemps!

Merci de le remettre là, particulièrement aujourd'hui, alors qu'on vient de se parler au téléphone :-)

C'est l'fun de le relire, comme ça, alors que je ne m'attendais pas à ça....

Luc Pelletier a dit...

Oui, déjà cinq ans!!! Maudit que le temps passe vite! J'ai l'impression que c'était noël dernier. Il était dû celui-là. Le prochain va être celui pour Martin. :O)

J'en reviens pas encore pour l'année prochaine... hahaha!