vendredi 1 septembre 2006

LA PORTE DÉGLINGUÉE

Pieds de nez à la mort, coup de feu sur le symbole occidentale, depuis l'ère industrielle jusqu'à nos jours. La déification d'un corps en putréfaction par le simple fait que nous le le regardons, impassible. Aussi, un amour toujours impossible à atteindre (encore). Des clichés s'introduisent, on voit qu'il en a marre de l'éphémère, mais qu'en même temps, le résultat final dépend toujours seulement de lui...


Tu es si perceptive
Douce forme étendue
Sur un lit suspendu
Où je te tiens captive

Tu fais de cette spirituelle nourriture
Un amas ragoûtant de pourriture
Quand enfin je te laisse partir
Vers le lieu où tu ne peux mourir

Insipide
Insipide
Insipide
Ainsi sur la plaine intrépide
Sentons-nous cet air putride
Cet air que tu ne respires plus
Où se répand le souffle acide
Dans un vent qui t’a déplu
Et partout
Conséquemment
Le choc
Qui se moque de nos esprits en loques
Sournoiserie du départ
Bouffonnerie d’un léopard

Ta silhouette féline à l’horizon
Très lentement s’estompe
Roche (papier, ciseaux)
Caillou (choux, genoux)
Point (à la ligne)
Je finis par lâcher prise
Et laisse la folie m’emporter vers toi

Répétition clichectuelle
Plus je m’avance
Plus tu t’éloignes
Plus je courre
Plus tu t’efface
Plus j’en ai marre
Plus rien ne compte
Que ce compte-rendu
Rendu insignifiant par manque de
Signifiance

Me réveillant enfin
Non
Le sommeil ne peut être aussi réel
Le soleil ne peut être ponctuel
Mais il ne fait que dégoutter
Sur la tête chauve du chanvre
Cancéreux de vie

Finissez-en avec la misère
Gentes mesquines et grotesques
Point eussiez-vous estimer le silence
Qu’en estant mestres de vos bers
Que non pas l’orgueilleuse farce
Puisse engloutir l’esprit ravagé
Sur la ceinture de métal et de fils
Enserrant de sa force les gorges mestresses
Riant des oies que ne savent dire que « oc ! »
Oyez les nuages flottant en vos âmes
Laissez l’orage vous pénétrer

Ne sentez-vous pas une puissance inconnue
Mystérieuse amie vous hurlant au nez
« Eh ! L’abruti !
Tu as laissé filer la seule entité
Ayant pu te donner la vie
Détruire ce que tu prônes
Et te ressusciter ! »

Je suis dans le même mélangeur à ordures
Hormis ma tête qui vogue sur les fils
D’un violon magnifique
Jouant cet air
Permettant à l’âme
De quitter le cerveau
Je l’ai fait
Elle l’a fait
Les autres tournent stupidement
Les autres pleurent inutilement
Les autres meurent rapidement

Peur
Dégoût
Paranoïa
Ciel obscurci par l’aile débile
D’un aigle aveugle de symboles
Qui ne signifient
Que l’absurde

16 novembre 2001

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