jeudi 28 septembre 2006

LE COFFRET DES SONGES

Un poème à deux voix. Quelque peu confondant au premier abord, mais on devine le tracé qui oriente vers la création, encore une fois. Beaucoup de questionnements durant cette époque, surtout parce que je me botte le cul pour écrire des textes pour des gens que j'aime (celui-ci pour mon grand frère). Je me rends de plus en plus compte de la nécessité du partage. Garder tout pour moi est égocentrique et inutile et j'ai toujours aimé les visages d'incompréhension ou tout simplement les tentatives de compréhension totalement à côté de la plaque (que j'ai vues plusieurs fois sur la figure de collègues universitaires). Donc, questionnement, mais aussi essai sur la possibilité d'utilisé le rêve comme source d'art. Beaucoup sont passés avant moi sur cette route, peu importe.

L'idée derrière le texte reste la constante négation de la réalité, l'extermination de toute pensée rationnelle...


(à Claude)

J’écoute les ondes de cet étang venir vers moi

Pourquoi ?
Puis-je te poser une question ?

Bien sûr
Que ne ferais-je point pour toi
Ô âme pudique et tremblante dans mon cœur

Que devient ton coffret où les songes entrent sans invitation ?

Que me dis-tu là
Petite impromptue ?
Dans mon esprit reposent tous les rêves
Toutes les idées que j’aurais pu avoir sans l’oubli
Et sans les nuages qui flottent au-dessus de cette tête blanchissante

Je suis trop vieux pour éteindre la moindre parcelle de brouillard
Mais je sais que rien n’est perdu tant que le coffret reste en sûreté
Bien que gauche tu sois
Petit cœur aimable et aimant
À droite se tient le souffle éternel
Qui te poussera à te vider
À créer des mondes excentriques et illusoires
Mais ô combien délicieux

Constatation mineure sur les tours du verger
Les vents se promènent avec les sourire
Sur les lèvres des souris malicieuses
Leurs moustaches tremblotent de curiosité
Les petites pattes se laissent aller vers l’avant
Un acte de bravoure face au précipice blanc les poursuivant
Pour les attraper
Et les faire fondre dans une cuvette de plutonium

Y a-t-il mieux que la nébulosité pour jouir de son imagination ?

Le maximum d’engouement peut river le cœur sur une pierre
Si plus rien ne peut alimenter
Ce petit réceptacle parfois vide de sens
Pourtant toujours rempli d’un quantité d’absurde farfelu

Plus petits seront les songes
Plus grand sera le coffret
Quantité sur qualité
Existence sur le néant
Retour à la case départ
Des jours finissant dans le sommeil

29 décembre 2001

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Luc, j'avoue ne pas comprendre le sens de ton poème.

Le texte met en relation des personnages, mais qui sont-ils ? S'agit-il d'allégories ? Qu'est-ce qui est à l'origine de leur dialogue et à quoi mène leur entretien ?

Étant particulièrement terre-à-terre, je suis peut-être passé à côté de la plaque quant à certaines abstractions. Désolé. :-(

Luc Pelletier a dit...

J'explique pas mal tout dans le petit texte que j'ai écrit avant le poème. C'est un poème sur la création, l'utilisation de l'inconscient comme source d'inspiration, peu importe s'il y a un sens ou nom (de toute façon, on en trouve toujours un).

Les deux voix/personnages sont une seule et même personne. Disons, l'esprit et le "coeur" (si on veut prendre la métaphore du texte). Disons que c'est l'élève et le professeur qui se parlent entre eux sur le concept de création. J'avoue que les "voix" ne sont pas bien définies, c'est voulu. Mais celui qui pose les questions est toujours le même.

À quoi mène leur entretien, c'est à toi de le découvrir. Je n'écris pas pour atteindre un but bien défini, ce sont les autres qui y arrivent en me lisant. :O)

Anonyme a dit...

Ta réponse est on ne peut plus complète et satisfaisante. Merci. :-)

Luc Pelletier a dit...

Fait plaisir! héhé!