mardi 3 octobre 2006

LE GÉANT ET L'OISEAU VERT

2002! Enfin! J'ai composé ce poème en écoutant la trame sonore de Yann Tiersen pour le film d'Amélie Poulain. En fait, le texte va avec la pièce thème du film. Petit engouement positif et illuminé avant de sauter dans cette mer noire et boueuse que sera le Troisième Volet de mes écrits. J'ai fait ce poème pour (encore) Hélène, cette muse qui m'a fait virer de bord dans mon style d'écriture (et je l'en remercie!).

Le gros de ce poème veut en quelque sorte dire: "souriez, vous êtes aimé!"


Des oiseaux tournent en rond
Autour de cette tête d’apparition
Au visage engourdi par le froid
Et dont les yeux percent les brumes.
Dans des clignements de sa paupière gauche
Germent la lumière et la couleur,
Prismatique danse
Dans ces courbes lentes.

L’horizon se meut légèrement
En des larmes ravalées par l’idée du bien
Qui peut survenir dans l’enfer
Des pas lointain dont l’écho résonne
Au cœur de l’esprit amoureux.
Rien n’égare les changements du cœur,
Mais depuis, des jours ont passé
Et la nuit n’est pas encore venue.

Une rigole s’abstient de fléchir
Au ruisseau tiré par une rivière
Crachée par un lac devenu océan,
Elle rigole du bruit sot
Sur la rive hier visitée,
Cachée dans les entrelacs
De la grotte dégouttant lentement
D’une eau en séance de yoga.

L’heureux oiseau tombé d’en haut,
S’il eut pu terminer son envol,
Maudirait bien les étoiles
En carambolantes surfaces noires.
Moult ressentiments téméraires
Viendraient alors s’épanouir
Sur le dos d’un géant timide
Dont l’amour gonfle les montagnes.

Les pluies de ses rêves d’or
Tomberaient sur les plaines dehors
Et, le cœur battant de voir
Ces deux soleils merveilleux,
Il partirait pour suivre cet oiseau
Dont les ailes pointues et vertes
Le conduiraient à elle,
Au milieu des cristaux lumineux.

10 janvier 2002

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