mardi 5 décembre 2006

ACIETISACIÒN DEL AMOR

La crystalisation est un sous-thème récurrent dans mes écrits. Quelque chose se construit, mais termine toujours sa vie au milieu de quelque chose, incapable d'avancer plus loin. Ici, c'est la crystalisation de l'amour qui prend racine dans l'incapacité d'exprimer des sentiments réels. Ou plutôt, dans le manque de moyens pour exprimer ces sentiments, tout de même présents dans ce Corps-Crystal que je suis en train de devenir à cette époque. Le sentiment se transforme en une sculpture d'acier, empêchant tout de bouger: le coeur, le cerveau, le corps. Tous commençant par la lettre "C"... Crystalisation d'un acier prêt à fendre pour ne laisser que des débris d'Être...


Toujours là blafarde nuée de souvenirs
Des heures passées à marcher hors du temps vieillissant
Une plongée dans cette eau d’un bleu transparent
Irrigue la peur qui assaille le peu d’avenir
Oublié pour un instant jamais assez long

C’est un sourire qui réveille l’appui d’un cœur dément
Sourire avilissant le mal à sa racine pourrie
Afin que naisse derrière le feu agonisant qui me nourrit

Les ombres nettes et dessinées sur le haut jugement
Enseignent aux risques d’oser caresse ce doux mamelon
Qui tenu pour la vie entraîne l’élan des oiseaux déplumés
À voler tout au fond des entrailles aux yeux voilés

Demain le vide
Plurielle avenance en pure langueur
Si le retour n’en a cure un seul instant
Inutile de le nier
Le melting pot disjonctif s’engage à perpétuité
Dans un cerveau humain aciétisé d’illuminations

Orage au cœur de l’Amazone
Elle ne peut que se défaire d’un sillon vital
Immolé devant l’autel de l’amour
Holocauste futile pour l’étranger athée jusqu’à la moelle

Trop accusée d’images déconstruites
Elle pourrait prêter son cœur à l’Éteigneur
Danser un sentiment heureux

Supposition d’une malédiction
Pour signifier qu’il parle mal
Lorsque vient le temps d’amoriser

20 février 2003

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