jeudi 21 décembre 2006

À L’ORÉE DES ÉTOILES

Jocelyne, la suite. Rêve de nuits torrides, rêves d'infini. Le beau temps avant la tempête intérieure qui en suivra pendant cette année-là. Je ne me rendais pas compte, à ce moment, du bourbier émotionel dans lequel j'allais mettre les deux pieds. Un poème sur le désir inassouvi, perçu simplement sur l'ombre d'un mur, presqu'en ombres chinoises...


deux ombres sur le papier peint de la chambre à coucher
mouvements de lenteur élaborant une symphonie
qui durera une nuit entière

démentir l’orgueil assouvi de jalousie
depuis que le coeur embaume l’atmosphère
point de remords à nourrir
que l’amour habité du soleil
et des nuages au-dessus des eaux bleu foncé

en des caresses légères je suis la route
de ton dos parfumé de mille fragrances
nos silhouettes éclairées seulement par
la lueur de nos yeux
vert sur fond de noir
noir sur fond de nuit
la nuit n’a plus de fin
éternité passée au creux de tes bras
bercé par la douceur de ton sein
les caresses n’ont plus de fin
elles aussi

pluie
à l’orée des étoiles dansent les astres invisibles
une tempête se lève
et nous
de nos ailes d’argent
et nous
sillonnant la mer noire du ciel

des années perdues dans le passé trouble
inaugurent le chant d’Éros

quelle fortune l’amour nous apportera

nos lèvre s’ouvrent pour parler
il n’y a que des oiseaux qui s’en échappent
prêts à nous suivre sur les bords de la Terre
où main dans la main nous suivons la rose
cueillie par un ange aux yeux d’émeraudes

encouragées par les vents du soir
deux ombres sur le papier peint de la chambre à coucher
évoluent gracieusement dans leurs mouvements
cachées derrière la pénombre d’un baiser

aimer le temps qui se hâte de courir
vers ton coeur généreux de son amour

la solitude est un ennui
et sans toi mon âme se languit

28 mai 2003

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