mardi 9 janvier 2007

HALO

Le dernier poème de la "lignée Jocelyne". Je me suis écoeuré d'écrire des choses pour elle. L'indéfférence a commencé à embarquer après cela, comme une réaction face aux crises et au manque de maturité qu'elle me faisait subir. Il est beau, aquatique et rempli d'un amour que mon amoureuse du moment ne comprenait pas. L'eau est très positive ici. Elle commence par la pluie, se répand dans la marre et se transforme en une pluie intérieure qui soigne les coeurs. Encore mon "je-ne-sais-quoi" de toujours avec l'eau. :O)

L’orage, dehors, sieds aux maladroits qui regardent le sol se fragmenter
Pour les autres, il en est deux qui ne peuvent mourir
Ils sont chacune des gouttes qui tombent sur les nuques
Et le crépitement batteur sur le bois mouillé arrose de musique la vie des aveugles

Dort, belle nuit mouvementée par les vents
Dort et rêve au doux murmure d’une voix chaude qui s’étend à ton oreille
Dépasse le miroir, dépasse les nuages gonflés de larmes
Dépasse le manque et appuie-toi sur un quai au crépuscule

Dans la clarté d’une lune grise
Décroche le halo rouge qui la couronne et fais-en ton diadème argenté
Puisses-tu ensuite demeurer encore un moment avec moi
Sous la pluie diminuée qui dessine à partir de nous-mêmes nos visages

Court avec le son, je serai tout près de toi
Au bout du quai nous plongerons dans cette marre de folie
Où tous les amoureux plongent, les rendant immunisés
Aux défauts de l’être solitaire qui les regarde se fragmenter dans le ciel

Ils deviendront toutes les étoiles qui illuminent tes yeux
Et s’épancheront dans ton sourire transformé en soleil
De cette façon jamais plus la pluie ne cessera de mouiller les cœurs séchés

28 octobre 2003

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