samedi 6 janvier 2007

PLUIE SOUS UNE JUPE NOIRE

Un autre texte sur le manque, comme celui qui suivra après lui. Amour à distance, fébrile, boiteux, insoutenable. Rien d'autre à dire, sinon que le rêve et le désir. Ce désir fut la seule chose qui resta un certain temps de cette relation avec Jocelyne. Le reste a été détruit en cours de route. Nothing lasts forever. Rien dure pour toujours, enfin, il sera là pour un sacré bout de temps en moi.


d’un si doux regard
l’éveil de la conscience en effusion sanguine et sanguinaire pour le
sentiment

encore du bruit dans une tête remplie d’atomes pesants

on joue à la marelle
en sautillant d’un pont à l’autre
un soudain arrêt
je me rend compte qu’oubliée dans une sirupeuse cave
la vie des bras d’animaux pensant
dévergonde la pluie qui tranche dans le
vide

nébuleuse incongrue
je nage en elle pour trouver une partie de mon âme
perdue au milieu de milliards d’yeux
second arrêt
le cœur souffre et le nez sent la timide étreinte du feu hilare

que ne peut-on découvrir
sous la jupe noire qui ne se dévoile?

tout un univers de délices
à jamais enfouis pour qui ne sait aimer
ai-je cette faculté
ou ne suis-je qu’un aimant parmi les autres
ailleurs pour qui ne sait s’intérioriser?
point un mal
que la Nature chez l’être pensant
car il n’agit que par l’éphémère
sans regarder quel temps il fera dans deux jours

octobre 2003

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