dimanche 14 janvier 2007

JE DÉGUSTE L’ALAMBIC DU MEURTRE

Je déguste l’alambic du meurtre
On peut se dire la voie
Sans que mue la voix des ormes

Toutes les fois perdues sur la queue
Je manque d’oublier mon ordre défigurant
Une figure palpée dans le creux d’un œil

Cannibalisme d’automne
Un bras sur un mur
Une gorge dans une trompette
Trois doigts sous mes bijoux
Et l’Enfer en tête de piste

Ils aboient pour une once de vie pleine
Toujours revenir au cœur des idées
C’est mourir hors du champ des contes
Futilité infantilisée de la bouche
Cancre las au coin du mur vitreux

Depuis
Les fleurs s’éteignent dans la lande des chevelures
Ondulant sous la foi modulée

9 décembre 2003

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