lundi 9 juillet 2007

MORCELLEMENTS

Je me suis senti dans une tombe aujourd'hui, pris entre quatre planches, plus capable de respirer, les mains déformées par la souffrance sans pouvoir les bouger, le corps engourdi par la panique. Un détour à l'hôpital (merci à ce cher Jean Delorme), je retourne à la maison, plus de peur que de mal...

Mais la peur n'y étais pas. Le mal, lui, était sournois. Cette après-midi, j'ai vécu "live" ce que Julie a dû vivre le 25 juin dans son lit. Une douleur intérieure affreuse, une angoisse folle de ne plus pouvoir bouger mes membres. Tout m'est revenu... Toutes les souffrances qu'elle a pu endurer, la tentative vaine de réanimation, le transport jusqu'à l'hôpital... Ce fut un cauchemar... En revenant à la maison, j'étais complètement gelé par une pilule que l'infirmière m'a donnée, j'avais l'impression de marche sur un bateau qui tangue et je voyais double.

Crise de panique totale.

Je dois arrêter. Pas arrêter de vivre, mais arrêter de me tuer. Out of the deep blue sea, taking my breath in the mouth of a goddess...

Comment aimer?

lentement
grise nocturne sur fond de cale sèche
la bègue surnage au milieu du feu

croûtes amères dans l'estomac
les édredons duveteux s'élancent au cou des jeunes filles
encerclées de toile
elles dévalent la pluie qui ruisselle sur mon corps
et plongent dans le creux de mon nombril

dizziness
et morcellement du psychosome dans l'expectative du néant
j'en viens à croire que les âges se répètent continuellement...

Aucun commentaire: