mardi 17 juillet 2007

PILLOW BLANKET FOR MY BALLS

Ce sont les paroles de Patrick Watson, interprétées pas Luc Pelletier. Julie m'a fait découvrir cet excellent musicien et je n'écoute que ça depuis une semaine. Son album Close to Paradise. Un son vaporeux, féérique, noir et en même temps d'un comique assez troublant à cause de la voix un peu aigue de Patrick.

Je pense n'avoir jamais fait autant rire Julie qu'au moment où j'ai sorti cette phrase, qui était en réalité: "Be a blanket for my bones". Un moment magique que d'assister à un fou rire de Julie, et j'ai assisté à énormément de ses fous rires! La lumière qu'elle dégage s'intensifie à un point tel qu'on ne peut faire autrement que de tomber amoureux d'elle, emporté par sa folie. Elle m'a partagé cette folie dès le premier courriel qu'elle m'a écrit, sans même me connaître. J'ai plongé dedans tête première et je ne regrette pas une seule seconde de m'y être noyé, mélangeant ainsi nos deux folies, nos deux univers, sans pour autant en obstruer un. Un Big Bang chaotique et divin, l'amour véritable où l'honnêteté faisait foi de loi.

Certains épisodes furent plus durs, mais nous les passions ensemble. Je n'avais pas encore eu le temps de lui dire que je voulais des enfants d'elle, mais j'en avais parlé à Chantale, lui disant que le fait que Martin soit rendu avec un petit bébé tout mignon et que Christine et Daniel me disent que c'est la plus belle chose qui leur soit arrivée m'a fait beaucoup réfléchir et que finalement, c'est avec Julie que j'aurais voulu avoir des enfants. Elle aurait été une mère fantastique. Trois jours avant le décès de Julie, Chantale l'avait invitée à souper. Elles se sont parlées et Chantale lui a dit ce que je lui ai dit. Julie a donc finalement su que mon amour pour elle était tel que je voulais élevé un enfant auprès d'elle, que nous aurions été les meilleurs parents du monde. Elle est partie en sachant cela. Elle est partie avec dans son coeur la certitude que nous aurions passé le reste de nos jours ensemble avec notre marmaille.

Quand Chantale m'a dit ça jeudi dernier, en route pour Chicoutimi, le poids du désespoir s'est allégé tout d'un coup, me laissant un peu plus respirer. Je gardais en moi la regret immense de n'avoir pas eu le temps de lui dire....

Repose en paix, douce Julie, tu mérites la tranquillité du coeur jusqu'à la fin des temps et mon amour t'accompagnera jusque là...

2 commentaires:

Fel-X a dit...

Ouf...

je suis content aussi. C'est donc le lendemain de notre conversation à elle et moi, assis dans une salle de cinéma déserte, que ses inquiétudes furent calmées.

On voit qu'elle avait ça à l'esprit, pour soudain, sans aucune raison, aborder le sujet avec moi. Qui l'avait rassurée en lui disant que, oui, tu voulais des enfants, même si tu hésitais, même si tu craignais de faire le pas dans la situation présente.

Chantale a dit...

L'art de faire rire et de faire pleurer dans un même post...