lundi 9 juillet 2007

ÉTOURDERIES...

Plein la tête. Il y a deux jours, j'ai passé l'après-midi et la soirée avec Félix, Antoine et Julie McCabe... C'était la première fois qu'on faisait quelque chose ensemble depuis la mort de Julie et ça a fait très étrange qu'elle ne soit pas avec nous, comme s'il manquait quelqu'un au groupe que nous formions. C'est comme une chaîne qu'un maillon se casse soudainement et où les autres maillons essaient de se ressoudre pour refermer la brèche. C'est maladroit, inconfortable, bizarre. Il n'y avait aucune main que je pouvais tenir, aucun regard amoureux à porter, aucune lèvre à embrasser, aucun réconfort que la personne aimée peu nous apporter habituellement. Que le regard embarrassé de mes amis les plus proches qui avaient l'air de se sentir aussi mal que moi.

Je pense qu'elle nous manquait à tous, et en même temps, on ne semblait pas oser vouloir parler d'elle, elle qui par un seul mot pouvait faire dégeler n'importe quel coeur.

Je n'ai fait que flotter, encore une fois, à travers cette journée pénible et en même temps réconfortante par la présence de ces trois personnes chères à mon coeur. Nous ne devons pas laisser cet inconfort miner notre moral. Je ne dois pas laisser ce malaise m'empêche de vous voir, mes chers amis. Avec des pas mal assurés, je me relève toutefois peu à peu, une journée à la fois, toujours aussi vide, de plus en plus las, mais je me relève quand même. Je ne peux faire autrement, il n'y a pas d'autre solution que celle-là.

Devant moi s'étend une rivière dans laquelle des éclats de verres tourbillonnent silencieusement, m'écorchant sur mon passage, je nage toujours, je saigne toujours, seul au milieu des eaux, avec en moi tout l'amour qu'il me reste, l'héritage d'un ange blond qui avait peur des araignées, mais qui n'a jamais eu peur de la Vie...

Aucun commentaire: