jeudi 19 juillet 2007

STRESS DÉMINEUR

Je me suis réveillé à 5h30 ce matin. Encore une fois, les yeux grands ouverts, dans le stress le plus total. Ça fait plusieurs matins que je me réveille comme ça, sans vraiment comprendre la cause exacte. Il est 11h30 et je suis encore dans cet état. Je pense que la réalité commence à me rattraper de plus en plus. Julie me manque toujours plus de jour en jour et je ne peux faire autrement que de sentir ce Manque dans toutes les fibres de mon corps. Je commence à ne plus bien dormir et je ne sais même pas si mes rêves ont un certain rapport avec cette difficulté à dormir, je ne m'en souviens jamais...

je creuse et creuse
dans la vase d'un soulier abandonné
beaucoup de jours ont passé
seule la mémoire demeure au centre du temps

grand
sous le museau d'une abomination affamée
je creuse et creuse
dans une terre friable et éternelle
qui m'enterre dans les semaines dévoreuses
oublié que je suis sur les pavés d'un cirque
millénaire

je creuse et creuse
ce roc défoncé par les pas de milliards de danseurs
emportés qu'ils sont dans le fouillis des âges

enfin immobile
la mer coule sur mon visage rongé par
une météorite éteinte dans le matin

tremblote du coeur
l'échec d'un pilier savoure ce qui reste

une plaine vide où un vieil homme creuse et creuse

3 commentaires:

Chantale a dit...

Moi aussi, pour le moment, le temps n'arrange pas les choses... Je n'ai pas encore effacé Julie de mon MSN, et chaque jour, je m'ennuie de ses «Coucou! T'es là?». J'ai vraiment un manque terrible... Heureusement que je peux compter sur toi, sur Christine, sur Marc et sur les autres amis pour parler, échanger. Ce sont vraiment nos échanges quotidiens qui me manquent... Nos banalités, nos déconnages, nos grandes discussions philosophiques sur des riens pantoutes... Hep...

Lâche pas, p'tit frère, j'imagine qu'il y aura des lendemains meilleurs...

xxxxxx

Luc Pelletier a dit...

Ouais, j'imagine! Je ne l'ai pas enlevée de mon Messenger, moi non plus... J'ai beaucoup de difficulté à me défaire de tout ce qui touche à Julie...

Christine a dit...

Une chose est certaine, plus tu creuses, plus t'as de chance de te rendre à quelque part, avant de devenir le vieil homme de ton poème.

Et oublié, certainement pas.

Comme tous les autres, je suis là, pour toi comme pour Chantale, même si ça ne remplit pas le manque...ça remplit au moins quelques minutes du temps qui passe et qui, paraît-il, arrange bien des choses...

À demain, grand petit frère,

XXX