la révolte a débuté
je perçois un brouillard épais de furie
s’approchant de moi par tous les côtés
une crise
un séisme
un maelström psychologique
qui se répand sur tout être vivant et pensant
les esprits sont aux abois
le Wendigo de la pensée abstraite
ressurgit d’un cocon d’ignorance rance et de léthargie
le cri
le seul et unique Cri d’un génie rétrogradé
fait surface sur une mer agitée par les langues sales et décrépites
de la société
des monstres rampants
se meuvent en colonies de millions
autour d’un grain sec et vidé
les morts se réveillent et boivent la substance
en pleurs dans les yeux pétrifiés
de la Méduse gouvernante
encore engourdi d’un sommeil trop prolongé
j’écoute les plaintes des sables mouvants
où mille enfants de cette même terre s’enfoncent le sourire aux lèvres
inconscients qu’ils sont de la mort les attendant après le détour
les bras ouverts
5 novembre 2002
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