mardi 28 novembre 2006

MORT D’UN MULET

Tout à commencer avec Foutredieu!!!, le groupe Noise originairement créé par Martin Sasseville et Nicolas Rouleau (qui a ensuite quitté le groupe vers d'autres projets). Martin avait une fixation sur les Mulet (qui se prononce "molette"), ces êtres magiques issus de Longueuil et qui porte fièrement la coupe du même nom. Un Mulet, c'est une coupe Longueuil. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est: le gars (ou la fille, pas de discrimination chez les Mulets) porte les cheveux relativement courts sur le dessus de la tête et les côtés, mais une sorte de protubérance chevelue malsaine fait son apparition derrière le crâne, sorte de crinière fluide parfois attachée en queue de rat, parfois voguant au gré des vents. Ils sont laids, ils sont chasseurs, souvent moustachus et un peu arriérés.

Voici deux exemples qui montreront mieux ce que c'est (merci à coupelongueuil.net!). Après, je vous laisse lire "Mort d'un Mulet"...

Idées dans une purée de méninges
Des blablas incompréhensibles
Sortant d’une bouche familière et moustachue
Il a des pieds de cuir noir
Et ses jambes moulées de jeans dégoûtent à en vomir

Patience
Le pire est à venir
Fuyance dans le regard
Catacombe de vie
Ses cheveux gras dégagent une odeur de bière et de cigarette
Qui par le cou se répand en filets gélatineux
Jusqu’au milieu des omoplates
Tentant désespérément de voler dans le vent
Mais ils ont peur
Ces cheveux
Peur de l’ordre militaire de ceux d’en haut
Couvrant le chef tel un hérisson ivre mort

Accoutrée de la sorte
Sa tête n’est plus qu’une flasque insignifiance
De vertus bûcheronnières et amèrement sereines
Vaquant à des pensées très importantes
Pour elle

Dans un garage de banlieue du sud
Où fleurs et soleil égayent la peuplade
Nul ne sait que musique délétère se crée
Ondes sonores polluantes de rots et de cris
Et parmi des sacres virtuoses
une voix s’exclame rageusement
« Aye asti! Cheu ming poh épa, t’crisser ‘a claque kâlisse! »
Et d’un mouvement plein d’ivresse dans le bras
La bouteille qu’il tenait vole dans le vent
Rendant sa chevelure jalouse et meurtrière

Celle-ci l’étrangle lentement
Permettant à la créature protozoaire de penser à sa vie
Et dans sa tête
Des images de rêve et d’amour
Un truck jacké de l’année
Avec sur le siège passager
Une femme bourrée de pilules hallucinatoires
Une bière ouverte
Venant seule à sa bouche moustachue
Et une autre
Et encore une autre
Jusqu’à ce que le souffle de vie l’habitant
Quitte ses poumons en un dernier rot d’habitant

L’homme du futur repose inerte dans son garage
Détruisant avec lui l’espoir d’une vie meilleure

29 novembre 2002

1 commentaire:

il y En a a dit...

Je vais te dire franchement , je n'ai jamais été attiré par les hommes qui on eu cette coupe se style, sauf peut-etre le groupe les BB. loll Intence le poème.