dimanche 5 novembre 2006

LES ÉLÉGANTES

L'amour malsain est le miroir de ce poème. Un amour mélancolique et nostalgique, celui des belles du passé. Comment regarder ainsi derrière et ne pas devenir dément? La paralysie, le seul remède...


tes mains
elles tombent sur mon plexus
niant le mal qu’elles me font

plutôt attendre demain
pour plaindre l’image d’un juste

les religions s’amoncèlent
en un amas de fientes amères
métabolisme interrompu
filmé par le père des félons

les meurtrissures peignent l’azur
en un rouge casqué de blanc
phénomène indigène sans réponse
une fée nommait un nain
qui déjeune dans l’éponge
nul ne pense à toi
toi qui absout l’esprit
de son fluide expressif
et laissant le tout sur Terre
échoué
perdant de son fanon
cet air humide de Léviathan

des bulles de mots
flottent sous le sourire grossier
d’un obèse anorexique
se droguant de farine de maïs

l’étoile du matin
perce alors de ses mains
les portes aux mille battants
celles qui cachent les pénitents
au bout du quai musical
enfermant sur un rythme infernal
l’aquosité impromptue
du regard abattu des dieux
ceux qui songent au lieu
où naissent les élues

je n’ose comprendre ces idées
sorties des pensées des belles
oubliées pendant l’été
elles tombent sur mon plexus
niant le mal qu’elles me font

nul ne songe à elles
mais depuis la mort des anges
plus rien ne change en nous

qui n’entend pas
le cri des élégantes
enfuies sur la route
menant vers mon cœur

moi
moi et mon cœur malade
malade d’inanition

4 août 2002

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