Le titre dit tout...
Tristes visages peints sur les murs
La lumière les entoure maladroitement
Semblant vouloir jeter ces ordures
Au fil des ans
Des yeux regardent du dehors
Verts et blancs sur un fond d’or
Le vent envoie ses cheveux sur la vitre
Ralenti par le murmure d’un cactus arbitre
Onze pour deux lignes et la demie
Des bonzes de bronze sur une folle accalmie
Dans les tombes de Toutankhamon
Et du terrible mais court Napoléon
Ils se parlent des conquêtes de jadis
Mais ne peuvent compter jusqu’à dix
Par manque de doigts
Dictant maintenant les vastes lois
Inutiles à ces spectres d’êtres
Qui pourtant ne peuvent disparaître
Ils ressemblent à des enfants
Perdus aux confins du temps
Et voulant redéfinir le monde
À l’aide de leur seul esprit immonde
Regorgeant de pensées putrides
Pour le passant sans ride
Écouter le chant des champs de corps
Permettra à la langue de se remémorer
Hors de ce funeste et lointain décor
Toutes les vies qui restent à commémorer
Je pourrai ensuite terminer ma ligne
En me vantant devant cette vierge maligne
Que j’ai réussi malgré le tort des éléments
À m’élancer dans un esprit trop dément
Et c’est peu dire pour la foi des marins
Car ce sont eux qui nourrissent les fonds marins
Avec leurs restes décomposés
Déposés sur le sourire de la mer goudronnée
Une gueule cariée et châtiée
Dans une pluie finement composée
De tourbillons d’évasives pensées
Engouffrant les souvenirs du passé
29 juin 2002
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