mercredi 1 novembre 2006

L’AMPHITHÉÂTRE DES GÉANTS

Ce poème se passe de commentaires. Si ce n'est que c'est un trip d'inconscience éveillée de dégoût. On sent la fumée noire, dans ce texte, on la sent pénétrer dans nos poumons et y déposer sa toxicité. On sent l'écoeurement face aux hommes, face à dieu, mais la couleur sauve. Ce poème est un appel à tous pour qu'ils se regardent enfin autre chose que le nombril et pensent par eux-mêmes. L'éveil face au monde, l'éveil face à soi.

Observez, la compréhension viendra. Fermez les yeux, la mort viendra sans que vous ayez vécu. Nous tombons dans une ère de la mort de l'esprit, et ce n'est pas dieu qui viendra le sauver. Nietzsche vous l'a fait savoir, dieu est mort depuis bien longtemps. L'humanité finira par le comprendre trop tard. Pour l'instant, seule la mort des autres l'intéresse.............

Le rideau rouge et épais se lève en volutes sombres. La scène, s'allumant d'éclairs bigarrés, laisse percevoir des formes. Que le spectacle commence...


L’orage laisse percevoir les contours de la nuit néantique
Les éclats de la mort rôdent autour des maisons en feu
Pluie noire
Nuit noire
Folie en couleurs
Celles qui bleuantissent les hantises excentriques
Au son d’une mélodie de dégoût à l’oreille des anges vieillards

Ne plus respirer un air vicié
Tout simplement arrêter de pomper l’atmosphère en décomposition
Vouloir manger une pomme sans CFC

Les rigolades commencent maintenant

Cascades de rires en boîte
Rien que pour pointer les abeilles se faire dévorer par un ours en peluche

Les regards se tournent tous vers un point
Dans le firmament
Où ne brille plus qu’une seule étoile
L’œil de Dieu qui ne prend pas la peine de s’asseoir sur son cul
Pour comprendre les esprits en déroute

Il est parti au loin
Ce grand être aux mille visages
Parti sur la Lune des estropiés de l’âme
Car la sienne ne peut plus supporter de retenir son mal
Escaladant les corridors muraux encore rouge de son sang humide

LSD
La pluie noire devient couleurs
Et les couleurs se fondent dans le noir absent du gigantissime acrobate saoul
Gorge déployée
Montrant son gosier épais d’où sortent enfin les éléments neutres
Une main
Un couteau chauffé à blanc
Trois gants et deux souliers
Huit billes de plomb
Et enfin deux langues muettes ayant oublié leurs langues mortes

Nocturnal amphithéâtre de nuages et de cendre
Poussé par l’envie de verser des larmes verdâtres
Rancies par une tristesse nue et piquamment palpable

Sourd
Je le suis aux centuplion
Mais point aveuglé dans un cœur aux oreilles grandes béantes
Si jamais les anges d’au jour de main veulent casser la croûte
En compagnie d’une paire de lunettes pour les yeux de l’âme

29 mai 2002

Aucun commentaire: