mardi 13 février 2007

EN ANEXIE

Une autre inspiration de William S. Burroughs. Anexie est le pays du "Festin Nu", là où se fuient les exilés poursuivis par l'Interzone, une organisation mondiale extirpant un fluide spermique pris d'une créature écailleuse (dont le nom m'échappe à cet instant) pour le vendre sur le marché comme drogue contrôlante et pour leur permettre de caché la vraie nature d'un monde tordu où les culs prennent le contrôle de leurs possesseurs.
Le Festin Nu. J'énonce beaucoup ce titre dans mes intros de poèmes, mais je n'en parle jamais beaucoup. C'est un film et un livre qui m'ont énormément marqué et influencé dans ma vie et dans mon art. Ce qui m'est resté le plus de toute cette Oeuvre, c'est la phrase "Il faut exterminer toute pensée rationnelle" (je vous l'avais déjà dit, je pense...). Peter Weller dit ça au début du film, dans un resto à la à ses deux amis (qui jouent le rôle de Jack Kerouac et... Cassidy(?), si je me souviens bien) en fumant une clope, totalement vedge et amorphe. C'est à ce moment que tout commence à dérailler.
Et pour moi aussi. Avec l'aide de Burroughs et des Residents, je me suis permis de détruire les conventions fébriles de la réalité. Des textes qui vargent, des mots incompréhensibles, des mondes où le rêve est plus vrai que la réalité. Un cerveau, un être, une oubliette de souvenirs incohérents qui ne demandent qu'à se définir...


Tonight on a roof full of stripes
Obliveon crawls at the feet of a medusa
Sickly saddened by a mouth full of jaw

Since the end of a day
From silmultaneous gargles
Someone seeks an open eye

Blue then
True to the haunt of a mildhouse
Thousands of stares dare to mimic
A drop of solid argentilla over glass

And they stroke some idiom of time
Looking through the mind of genius
For the sacrifice of kissed lips
Flow under the eye of earth



Tant de souvenirs glacés dans une minute de temps.
Tant de pensées envolées sous les airs du vent…

Je suis une euphorie qui regarda un jour la lune et se parla à lui-même en ruminant diverses pensées telles que l'exil au creux du néant et la métaphore d'une amitié désengagée. Si le limon des plaines drues pouvait finalement exhumer les songes d'un mois biaisé, qu'il n'en plaise aux fourbes détours de venir s'enchâsser dans les fissures de l'Arbre qui alimenta la moisson de la Goraan'biopè…

Et ainsi parla le mitigé au regard de glace en une foule désabusée de se retrouvée mijotée sur les feux d'un four crématoire.

13 août 2005

Aucun commentaire: