jeudi 1 février 2007

DÉRIVATION DES CONTINENTS

La création du monde m'a toujours fasciné. Le chaos originel, le Big Bang, le moment où aucune lois ne régissait encore l'univers. Et de ce résultat émerge le choc des éléments en une frénésie amoureuse. Et si l'univers avait été créé par un acte d'amour? Il en résulterait sans doute le poème qui suit, de roc, de terre et d'eau. Un feu se lève peu à peu et vient embraser la lenteur du commencement. C'est une baise torride, une union dangereuse. Mais point de peur, ici, ni de mort. Que la vie qui fête jusqu'à plus soif.


duel sous cape
la lenteur assourdit les cœurs ardents
mais la suite tend vers l’union de la terre
avec l’océan profond et sombre

une nappe bleu foncé s’accapare le sol
douce ménade caressant le flanc solide
de ses mains électriques en ondes magnétiques
elle envoie la jouissance au cœur des choses
et devient l’immense tabou passé outre
sur le rebord de lèvres falaisiaques
qui attendent une fraction d’éternité
pour englober la sphère aquatique

cosmogonie dualiste dans les bras des forêts touffues
les spasmes réarrangent la surface terrestre
qui aboutit au fond des eaux aimantes
prise dans une chaleur qui fait oublier le monde

17 avril 2004

Aucun commentaire: