dimanche 11 février 2007

ORBITE STATIONNAIRE DÉFECTUEUSE

C'est ce poème-ci qui fut donner à une personne qui se nomme Annie. Un début un peu nébuleux, qui fait aussi référence à un vieux poème (Morbide Ascension) avec les yeux en orbite autour de mon crâne. Malheureusement, je lui avais bel et bien laissé mon coeur, chose que je ne fais plus aujourd'hui parce que ça empêche de vivre. Je ne veux pas raconter l'histoire de notre rencontre, ni comment s'est passé notre relation, ni comment ça s'est terminé (surtout pas). Juste de dire que c'est le seul poème que je lui ai écrit reflète très bien la suite des événements...


pour nulle part je m’étais embarqué
sur le sillon d’un souffle de vent
je m’éteignais au rythme des jours embaumés
me vidant peu à peu de tout mon sang

il s’envolait
rouge sur fond de gris
création folle d’un imaginaire tari
des gouttes de paroles silencieuses
qui comme le chantait Bashung
sont des mots bleus qu’on dit avec les yeux
encore un fois en orbite autour de ce crâne
vieillissant

les rafales cessent d’elles-mêmes
après des siècles d’endurcissement futile
et mon corps retombe en une feuille morte
recueillie par une paume chaleureuse
et des yeux de mer ardente et pure

d’un pied léger
bond après bond
quelques détours nous mènent sur une terre ferme
un banc de boucs déterre la soie d’un lit d’âmes passées
et elle m’y laisse pour accomplir l’épanouissement
de mon être
tout en sachant qu’elle garde près d’elle
mon cœur que je lui ai laissée

située devant moi
Elle
Dame des éléments chaotiques assortis en sons
grains ambivalents que sèment les élans osseux
obéissant à la douce mélodie entamée depuis des millénaires
point d’oubli
que nous deux marchant d’un seul pas la distance de
l’univers

15 février 2005

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