mercredi 10 mai 2006

ET SI MA MORT...

Je porte sur moi la marque indéfinie
créant celle que l’on remarque, la jalousie,
des remords confondus sur le pâle chemin,
halo nocturne indéchiffrable du destin
dans ce que j’appelle les joies de la Mort.

Souvent, j’explore ces horizons fulminants,
une lourde ébauche qui s’ébranle encore
sous vents multiples des sorts se multipliant,
et que la Lune trace pour moi dans l’infini,
l’éternelle envolée du vautour rabougri.

La Mort m’arrache de mon sommeil noir,
elle extirpe la vie de mes chaudes veines,
brûlantes du sang qui jaillit sans peine
dans la nuit blanche de brillance dérisoire,
et je regarde les oiseaux s’enfuir au loin
vers ma pensée ensorcelée par la fin
de l’histoire de l’humanité égocentrique
manquant totalement de sens critique.

Je ris, je m’écroule dans le vent puissant
qui emporte tout ce fatras rougissant,
alors qu’un jour vient après l’autre, enfin,
lorsque les chiens meurent de faim.

6 mai 1999

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